Le chant de révolte italien Bella Ciao résonnait en boucle dans les rues de Saint-Etienne, hier. 1 100 personnes selon la Préfecture, 2 000 selon la CGT ont participé à la première manifestation depuis la nomination du gouvernement Barnier. Dans le cortège, il y avait moins de monde que lors des mobilisations contre les retraites, mais tous espèrent déjà une suite à cette rentrée sociale.
“Ma retraite ne sera pas l’antichambre de ma mort”, banderole rouge sang à la main, les Jeunes Communistes de la Loire (JC 42) ont débarqué en fanfare devant la Bourse du travail de Saint-Etienne, hier. La parenthèse olympique semble bel et bien close, l’heure est à la contestation. A l’appel de trois syndicats (CGT, Solidaires et FSU), 1 100 personnes selon la Préfecture de la Loire, 2 000 selon la CGT ont défilé dans les rues stéphanoises. Le cortège a rallié la Bourse du travail à l’Hôtel de ville.
Quelques heures avant le discours de politique générale du Premier ministre, Michel Barnier, la colère gronde. De la réforme des retraites à la hausse des salaires, en passant par le manque de personnel, les revendications sont diverses. Mais tous s’accordent sur un point : ils contestent la nomination de Michel Barnier. “Le nouveau gouvernement fait super peur”, insiste Floriane, membre de Sud Éducation Loire.
“On est en gros manque de moyens, encore une fois, on se retrouve avec des élèves qui sont sur liste d’attente et qui sont perdus au collège”, explicite Floriane qui est aussi AESH au collège Aristide Briand à Saint-Etienne, “c’est une souffrance pour tout le monde”. Dans le cortège stéphanois, tous les degrés d’enseignement étaient représentés.
Mais les jeunes aussi se sont mobilisés. “Combien de jeunes étudiants sont obligés de faire la queue devant le Crous, devant les repas gratuits parce qu’en fait y a plus de budget, y a plus de moyens”, se désole Nans Vidal, le secrétaire des JC42. Au-delà du manque de moyens, ces jeunes se préoccupent surtout de la question climatique. Nans Vidal l’affirme : “On va subir, concrètement, c’est notre génération qui va l’essuyer ce plâtre-là.”
Beaucoup de personnes présentes sur place espèrent que la manifestation du 1er octobre n’est qu’un premier acte. Pour Floriane, “les journées perlées ne motivent plus grand monde, ce qu’il faudrait, c’est une grève générale." Un constat partagé par les JC 42, Nans évoque un sentiment d'impuissance face auquel la rue reste la seule solution : “On nous a souvent dit que c’était par le vote qu’on changeait les choses, mais on a vu comment on le respectait.” La secrétaire générale de la CGT 42, Mireille Carrot, l’affirme clairement : “On restera mobilisés tant que les revendications ne seront pas satisfaites.”
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