Voilà un mois que l’île de Mayotte est paralysée par le mouvement social dénonçant l’insécurité du territoire, qui serait liée à l'immigration depuis les Comores selon les habitants. Les routes sont barrées, les établissements scolaires quasi-déserts. Les syndicats demandent la venue d’un représentant du gouvernement pour négocier.
Au-delà des mesures d’urgence et sécuritaires, les grévistes demandent des plans de rattrapage. Les barrages seront maintenus si l’inaction continue. Le gouvernement doit réagir selon l’intersyndicale, qui menace de bloquer le second tour des élections législatives dimanche prochain.
Les tensions sont aussi vives entre la population Mahoraise et celle venue des Comores. Pour la Cimade l’insécurité n’est pas liée à l’immigration mais davantage à la pauvreté omniprésente dans l’île : 84% de la population y vit sous le seuil de pauvreté, et le taux de chômage sur l'île est près de trois fois supérieur à celui de la métropole.
Aouladi Noralida est la présidente de la Cimade à Mayotte :
Par conséquent, la Cimade appelle au retour à la paix et au calme, et plaide pour les trois points suivants :
- Un développement durable du département, et une coopération qui profite véritablement au développement de la région ;
- La suppression des régimes dérogatoires pour toutes et tous et aligner la législation applicable à Mayotte sur le régime de droit commun ;
- Un investissement massif dans la santé, l’emploi, l’éducation pour toutes les personnes habitantes de l’île.
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