Mayotte: un beaunois part pour la 2ème fois soigner les victimes de Chido

Cette fois-ci, il part seul de Dijon comme pompier volontaire. Une nouvelle fois, Sébastien MIREK travaillera au sein de l'hôpital de campagne, l’ESCRIM.

Déjà le 16 décembre dernier, ce médecin, chef du service anesthésie-réanimation aux Hospices civils de Beaune,  avait dû laisser sa compagne et ses enfants pour les fêtes de fin d’année.

Une décision prise à 2 avec son épouse, infirmière de profession, et qu’il a fallu expliquer en famille. “je vais aider des personnes qui en ont besoin”.

Lors de son premier séjour après le cyclone CHIDO, il a eu du mal à reconnaître l’ile qu’il connaissait déjà. Les collines avec les palmiers étaient pelée avec des arbres coupés à la base, des maisons sans toit ni fenêtres, et des bidonvilles, ces bangas, presque effacés du paysage. Sans parler des bateaux retrouvés retournés à quelques 10aine de mètre de la plage. Un paysage de désolation.

Face à ce défi humanitaire, la France a déployé l’ESCRIM à Mayotte.

“Cet hôpital de campagne est une fierté française” témoigne le soignant. Il a été monté sur le stade de Cavani, à Mamoudzou, en moins de 36h00 par les équipes de pompiers et de la sécurité civile. Un exploit pour Sébastien MIREK. 

32 tentes réparties sur 1 600 m². L’équipement dispose d’appareils d’imageries, de deux blocs opératoires et d’une pharmacie. Il a la capacité de traiter jusqu’à cent patients par jour.

Cet hôpital de campagne est une fierté française

En 2 semaines, avec les équipes de secouristes présentes sur l’ile, le beaunois a pris part à près de 150 interventions chirurgicales.

De Mayotte, il garde en mémoire ces moments d'humanité

Pour le médecin Beaunois, ce qui reste de ce premier passage au sein de l’ESCRIM, ce sont ces rencontres avec des victimes reconnaissantes. A l’image de cette petite fille de 1 an. Quand une infirmière lui offre un doudou, l’enfant se met à pleurer dans les bras de sa maman. Cette dernière explique à Sébastien  “c’est la première fois qu’elle a un doudou”.

Il y eut aussi Anna, bébé né dans une voiture le soir de Noël, sauvée par les soignants.

Je ne suis rien, …, et c’est la première fois qu’on nous parle comme ça, que l’on nous considère

Ou  encore ce jeune homme amputé d’un membre qui rencontre le premier ministre, François BAYROU, en visite sur l'hôpital de campagne. A l'issue de la rencontre, ses mots seront touchants: “ Je ne suis rien ! Et c’est la première fois qu’on nous parle comme ça, où on nous considère. Quelle fierté pour ma famille, pour moi d’avoir pu rencontrer le premier ministre et des soignants venus pour s’occuper de moi”.

“Ses mots nous ont tous touchés” témoigne le soignant beaunois.

Sébastien MIREK repart ce vendredi pour Mayotte. Sa mission au sein de l’ESCRIM devrait durer une semaine.