Thomas Mesnier, député LREM de Charente, et rapporteur du projet de loi Santé va déposer un amendement en ce sens. Une façon de palier l’indisponibilité de médecins en fin de semaine ou en soirée, et d’éviter de se rendre aux urgences pour de petites pathologies.
'Aujourd’hui on se trouve confronté du fait, soit de la sous-densité médicale, soit de l’accès durant les périodes de permanence des soins, comme les week-ends et jours fériés, à des difficultés pour joindre un médecin, et obtenir une ordonnance pour certaines pathologies pour lesquelles effectivement l’utilisation de médicaments sur ordonnance pourraient être dispensés par le pharmacien dans un cadre protocolisé, sur la douleur comme les rages de dents, la migraine ou les infections urinaires' explique Philippe Gaertner, président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
'On n’est pas dans une logique de diagnostic. Il reste réservé au médecin. On est sur une logique d’arbre décisionnel et de conseil protocolisé. Ce qui est important, c’est de trouver des solutions quand le médecin traitant habituel n’est pas joignable pour couvrir la période jusqu’à ce qu’on arrive à le joindre. Il faut également assurer l’information du médecin traitant du patient de ce qui a été fait dans cette période' ajoute-t-il.
'Il y a à considérer les besoins de la population et de savoir quel est l’acteur de santé de proximité qui peut assurer efficacement une prise en charge dans une période particulière où le médecin traitant n’est pas accessible. Ce n’est peut-être pas la solution de renvoyer aux urgences ou de faire faire des kilomètres. Il ne s’agit pas de prendre la place des autres mais d’avoir une réponse adaptée. Nous entendons tous parler de la difficulté de l’accès aux médecins dans certaines zones, et dans certaines périodes' conclut-il.
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