Alors que Marseille attire tous les regards, avec la venue d’Emmanuel Macron et le Congrès mondial de la nature qui s’ouvre vendredi 3 septembre, Mgr Aveline, archevêque de Marseille s’adresse à sa ville dans un communiqué.
L'archevêque Mgr Aveline reprend d'abord à son compte l’expression de Jean-Paul II sur le Liban. "Permettez-moi d’oser dire la même chose à propos de ma chère cité phocéenne : Marseille est plus qu’une ville : c’est un message ! Un message où la détresse se mêle à l’espérance " commence Mgr Aveline.
La détresse, parce que Marseille est blessée dans sa chair. Sous nos yeux, des mafias meurtrières et sans scrupule transforment la jeunesse des quartiers pauvres en chair à canon pour trafics en tous genres : armes, drogues, prostitution.
Il fait ensuite écho à la liste de tués par balle qui s'est allongée cet été, avec des morts de plus en plus jeunes, et invite à une véritable prise de conscience.
Prise de conscience et fraternité
"Pourquoi et comment les réseaux de trafic ont-ils pris autant de pouvoir, narguant la République, ses lois et sa justice ? Jusqu’à quand les consommateurs de stupéfiants ne comprendront-ils pas la complicité qu’ils entretiennent avec les réseaux de la mort ?" exhorte-t-il.
Mgr Aveline se veut quand même optimiste et fière de sa ville. " Comme le Liban, cette ville est riche d’une étonnante capacité d’espérance, envers et contre tout." Et il en témoigne:
Humblement mais résolument, des liens se tissent (...) entre des croyants de religions différentes, qui prennent soin ensemble des plus pauvres.
Il invite ensuite Marseille à se saisir du Congrès mondial de la Nature, grand rendez-vous international autour de la biodiversité qui commence le vendredi 3 septembre à Marseille.
"Tu attires les regards du monde entier sur les rivages de la Méditerranée, cette mer qui a tissé ton histoire et te confie son avenir. Profite de cette opportunité pour te faire l’écho, non seulement de la clameur de la terre, mais aussi de la clameur des pauvres, d’une rive à l’autre de cette mer" avance-t-il. Et d'ajouter:
Je te dis tout cela, Marseille, non pas pour te donner des leçons, mais parce que je suis fier d’être Marseillais et que j’ai mal quand ma ville souffre ou est dénigrée.
Mgr Aveline finit par ce message: « Marseille a une belle et grande mission. Plus qu’une ville, elle est un message pour le monde. Aidons-la à réussir et le monde réussira ! »
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