Le terrible incendie qui a détruit deux tiers de la charpente et la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris est la source de "beaucoup de tristesse et aussi [de] beaucoup d’espérance" pour Monseigneur Benoist de Sinety. Espérance, car lorsqu'il est rentré dans l'édifice, le viciaire général du diocèse de Paris a pu constater que « l’autel la croix la statue de la vierge étaient intacts ». Pour Benoist de Sinety il y a aussi de l'espoir car "Quels que soient les situations et les naufrages et les catastrophes qui doivent survenir, la présence du christ est bien assurée autour de nous"
Présent avec les pompiers, qui étaient 400 à se relayer pendant toute la nuit, le vicaire général souhaite rendre hommage à ces "soldats du feu" qui ont mené une véritable "guerre", en empêchant notamment les cloches de tomber, ce qui aurait endommagé l'édifice encore davantage.
Benois de Sinety a aussi été ému par les parisiens et les touristes qui se sont rassemblés devant le bâtiment en proie aux flammes, et par ceux qui se sont réunis à la fontaine saint-Michel pour prier. Le viciare général rappelle que lors de l'incendie, des prières ont été organisées dans les églises de Paris et du reste de la France. Des prières qui "nous aident surtout à ne pas perdre courage" et nous rappellent que "la vie chrétienne ne dépend pas des bâtiments de pierre, mais bien des pierres vivantes que sont les baptisés".
Davantage que dans d'autres cathédrales peut être plus impressionnantes, "Il y a dans cette cathédrale une magie, une espèce de fascination, d’émotion" en lien avec l'Histoire de la France et des Français "on a tous au fond de notre cœur un souvenir qui nous rattache à Notre-Dame". Autre symbole : l'édifice est aussi le point zéro des kilomètres en France. Toutes les routes du pays partent de Notre-Dame de Paris.
Monseigneur Benoist de Sinety entretient une histoire particulière avec la cathédrale : il y a été ordonné "il y a près de 22 ans". Il ajoute : "Les grandes heures de la vie du diocèse, les drames commes les joies partagées se déroulent autour de la cathédrale"
Le vicaire général de Paris salue aussi le choix d'Emmanuel Macron de se rendre sur place et a constaté une vraie sincérité et une vraie émotion partagée par les responsables politiques qui étaient présents, sans récupération.
Après le drame, "Il faut poursuivre l’histoire". Monseigneur Benoist de Sinety est optimiste : "Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment" elle sera reconstruite, mais "cette reconstruction est possible". Il est "très symbolique d’avoir pu sauver les reliques de la passion et les trésors artistiques qu’elle contient". Symbolique également de voir qu’au début de la semaine sainte, cet édifice « s’apauvrit » : "la vie chrétienne est de descendre avec le christ au plus profond pour pouvoir ressusciter avec lui".
Le vicaire général du diocèse de Paris ajoute que ce drame doit nous rappeler qu'il faut "accepter de ne pas être les maitres de nos vies et de nos décisions" mais laisser le Christ jouer ce rôle.
En attendant de connaître les causes de l'incendie et la restauration qui prendra probablement plusieurs années, les célébrations prévues à Notre-Dame devront être délocalisées dans d'autres églises parisiennes. Le parvis de la cathédrale devrait être plus rapidement accessible : Benoist de Sinety ne ferme par la porte à l'idée d'avoir des célébrations en plein air.
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