Mgr François Kalist : l'interview de rentrée sur RCF

Déplacement du Pape à Marseille


Si Mgr Kalist ne fera pas le voyage dans les Bouches-du-Rhône en raison de contraintes liées à son agenda, il se réjouit de l’enthousiasme suscité par les réservations en Auvergne. Depuis Clermont, une centaine de pèlerins partira la nuit prochaine, à 3h, à bord de deux bus. « Les fidèles vivront pleinement cette communion avec un grand enthousiasme dans une prière commune ». Alors que le carrefour marseillais se tient dans un contexte marqué par la crise climatique et des migrants de Lampedusa, « il doit y avoir une prise de conscience » espère Mgr Kalist. « Comme nous le rappelle le Pape, tout est lié. La question de la traversée de la Méditerranée, ce n’est pas d’aller que d’une côte à une côte. C’est un ensemble de problématiques que, en tant que chrétiens, nous ne pouvons ignorer. Nous ne devons pas être des spectateurs lointains. Porter un regard de foi, d’amour sur ce qui se passe en ce moment ».

La pastorale des jeunes


Alors que l’année 2023 a été marquée par de nombreux événements impliquants les jeunes catholiques, dont les JMJ au Portugal, la pastorale des jeunes dans le diocèse de Clermont ne dispose toujours pas, en cette rentrée de responsable. Une situation en l’état depuis maintenant plusieurs mois. « Il y a toujours un appel lancé pour le recrutement », répond Mgr Kalist, qui note que « cela n’empêche pas une pastorale de fonctionner, cela n’impacte pas l’activité et les initiatives menées ».

L’aumônerie des prisons


Vendredi 15 septembre, l’archevêque a rencontré l’aumônerie des prisons sur le site de Pignolet. Une équipe d’une dizaine de personnes « qui se renouvelle », explique Mgr Kalist, « avec une volonté de manifester la présence de l’Eglise en prison, s’insérer avec respect mais avec conviction dans des établissements où la souffrance est grand »


Nouvelle organisation dans le secteur d’Issoire
 

Trois prêtres ne pouvant plus exercer de charges pastorales, les évêques de Clermont et du Puy ont demandé aux prêtres déjà en responsabilité de se constituer en équipe pour accompagner ensemble 4 paroisses. Une telle organisation est-elle amenée à se multiplier à l’avenir dans le diocèse ? « Nous sommes dans une situation de pénurie. Je crois qu’il faut admettre que la période actuelle ne peut plus être d’avoir un curé par paroisse, même un curé par grande paroisse nouvelle. Ce n’est plus humainement possible. En revanche, nous devons continuer à faire en sorte que le ministère des prêtres soit au service des communautés rassemblées. Cette organisation est une nouvelle façon de fonctionner, avec je crois plus de capacité, de souplesse pour se relayer les uns les autres, se remplacer. Je pense que cela doit être viable ».