Mgr Pascal Delannoy a été installé archevêque du diocèse de Strasbourg au cours d'une messe où le titre de "bon pasteur" a été évoqué à de nombreuses reprises.
"Hasard du calendrier" : l'installation du nouvel évêque de Strasbourg a eu lieu lors le jour où les catholiques aiment à fêter l'image de "Jésus, bon pasteur." La coïncidence n'a d'ailleurs pas échappé à Mgr Celestino Migliore, le représentant du pape en France chargé d'introduire la cérémonie : "Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un pur hasard, mais plutôt d'un bon présage, d'une grâce du Seigneur."
Un "Bon" Pasteur, voilà ce dont les catholiques d'Alsace semblaient avoir besoin, un an après la démission fracassante de Mgr Luc Ravel dans un climat sous haute tension et un mois après celle d'un de ses auxiliaires.
Incité par les lectures liturgiques du jour, Mgr Pascal Delannoy s'est donc lui-même emparé de la question, en se la posant en début d'homélie : "comment être dans ce diocèse bon pasteur, maître et serviteur de tous ?" Pour ce faire, le 5e archevêque de Strasbourg a posé 3 jalons : connaitre, maintenir l'unité et être ouvert au dialogue. L'occasion de les appliquer concrètement en annonçant des visites dites pastorale à travers l'Alsace dès septembre 2024.
Face à l'ampleur d'un des plus grands diocèses de France, tant au niveau géographique ( 765 paroisses réparties sur 8280 m2 entre Vosges et Rhin) qu'en nombre de fidèles ( environ 1,365 000 catholiques et 600 prêtres), il faudra du temps au nouvel évêque, originaire du Nord de la France et passé par le diocèse de Saint-Denis pendant 15 ans, pour s'acclimater et s'inculturer dans la région.
"Nous en avons tous conscience" a assuré le père Joffrey Walter, vice-président du conseil des prêtres d'Alsace. Lors de sa première entrevue avec la presse locale une semaine auparavant, Mgr Pascal Delannoy sollicitait d'ailleurs "la patience des Alsaciens". "Monseigneur, nous vous l'offrons" a affirmé le père Walter comme en écho.
Au bout de plus de 2 heures de messe dans un climat recueilli, les sourires n'ont pas quitté les visages d'une cathédrale remplie. "C'est soulageant et c'est une joie d'avoir enfin un évêque pour nous guider", s'exclame Charlotte. Cette étudiante de 19 ans est venue avec son aumônerie de Mulhouse. Même son de cloche pour Monique, 69 ans : "C'est une immense espérance pour notre diocèse. Il est très attendu, nous lui faisons confiance."
"Nous sommes contents de passer enfin à l'étape suivante" souffle de son côté le père Fabrice Rebel, curé d'Achenheim. Attendu au tournant sur sa capacité à tisser du lien avec un clergé mis à mal suite à de nombreux scandales et des malentendus avec l'archevêque précédent, Mgr Pascal Delannoy a prévu une série de rencontres avec les prêtres par groupe de 80 à partir de mai.
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