Les ventes chez Michelin sont en baisse par rapport aux prévisions du groupe : 3.4 % en moins, selon le dernier bilan du groupe pour le troisième trimestre 2024. Le groupe reste en bonne santé financière, avec des ventes qui s'établissent à plus de 20 milliards d'euros sur le neuf premiers mois de l'année 2024. Mais le secteur est tendu depuis plusieurs année et à l'usine de Cholet, les salariés l'inquiétude persistent depuis des mois.
Bibendum a de moins en moins le sourire. Le groupe Michelin a réalisé moins de ventes qu’espéré pour le troisième trimestre 2024 : 3.4 % de moins exactement que les objectifs attendus. Ces chiffres, publiés mercredi 23 octobre 2024, prennent en compte toutes les activités du groupe dans le monde entier.
L'entreprise de pneumatique française reste tout de même en bonne santé avec plus de 20 milliards d’euros de vente sur les 9 premiers mois de 2024. Mais l’inquiétude monte parmi les salariés de ce site qui fabrique en très grande majorité des pneus pour des camionnettes.
Même si les comptes de Michelin se portent bien, le marché automobile dans sa globalité est tendu et les salariés choletais de pneumatique le sentent bien. Depuis des années la concurrence est rude face à des pneus asiatiques moins chers. Les salariés en Europe de l’est eux aussi, coûtent moins chers que la main d'oeuvre en France.
Ensuite Michelin a fermé des usines en Allemagne et aux Etats-Unis ces dernières années. Et l'usine Michelin de Cholet compterai selon plusieurs sources, entre 960 et 980 salariés, contre 1 300 en 2021.
Alors aujourd’hui, les salariés attendent des réponses et un cap clair de la part de la direction explique Ludovic Robert, ancien salarié chez Michelin et secrétaire général de la CFDT : "L'état d'esprit des salariés, c'est de l'usure. J'ai vu une personne qui m'a dit, "Ludovic, je n'ai pas passé de bonnes vacances. Je regardais ma conversation WhatsApp entre collègues et j'avais toujours l'impression qu'on allait avoir une annonce".
Mais quel type d'annonce craignent les salariés ? Ludovic Robert ne cache pas que dans les couloirs de l'usine, on craint parfois la fermeture. "Est-ce que ce sera un plan social et on ferme l'usine ? Mais c'est ce qu'on ne veut surtout pas. Est-ce que c'est un plan social où on réduit les effectifs ? Nous on demande un patron qui nous donne un carnet de route en fait".
Contacté, la direction du site Michelin de Cholet n'a pas souhaité donné suite à notre demande d'interview sur la récente publication des chiffres du groupe et la situation de l'usine dans le Maine-et-Loire.
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