Ni Malte, ni l’Italie avec son gouvernement farouchement anti-migrants ne veulent accueillir les migrants sauvés par l’Aquarius, le bateau affrété par l’ONG SOS Méditerranée. Une responsabilité que les deux États se rejettent depuis deux jours. Dernièrement, l’Espagne a annoncé que le bateau pourrait accoster chez elle, et y déposer ces réfugiés.
C’est dans ce contexte que l’Italie, la Grèce, Chypre et Malte se sont retrouvés lundi 11 juin dernier à Rome. Ils vont tenter de mettre en place un programme de recherche et d’identification des milliers de personnes disparues sur cette route migratoire de la Méditerranée.
"Exactement. Les chiffres exacts sont inconnus. En Europe, on n’arrive pas à retrouver les gens portés disparus" explique notamment Andreas Kleiser, chargée de la politique et de la coopération à la Commission Internationale pour les Personnes Disparues (ICMP).
"En effet. Les Etats en Europe sont déjà obligés de mettre en place des mesures pour rechercher les personnes disparues. Ils ont l’obligation de faire des recherches efficaces. Ce qu’on veut faire maintenant, c’est de trouver les moyens techniques, politiques et administratifs de rendre plus efficaces cette procédure de recherche" ajoute-t-il.
"On va essayer de faire une évaluation pour savoir ce qui existe dans les bases de données. Deuxièmement, il y a des moyens scientifiques que l’on peut augmenter dans les pays concernés" conclut Andreas Kleiser.
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