D'après le ministère des Armées, un peu plus de 35 000 militaires sont déployés hors du pays, dont 13 000 sur le territoire national et plus de 6 000 en opérations extérieures. Après une guerre ou un conflit, un accompagnement devient nécessaire en soutien aux hommes et femmes blessés psychologiquement ou physiquement.
La guerre peut laisser de nombreuses séquelles. Quand certains soldats reviennent de leur mission indemnes, d'autres rentrent avec des blessures physiques et / ou psychiques. Pour venir en aide à ces hommes et femmes blessés, l’association UBFT (Union des Blessés de la Face et de la Tête) connue également sous le nom de Gueules Cassées, apporte un soutien comme l’explique Olivier Roussel, le directeur général : "Il y a 100 ans de cela, l'association a été créée immédiatement à la fin de la première guerre mondiale pour apporter un soutien moral et matériel à ces grands mutilés qui avaient des visages totalement déstructurés. Malheureusement, ces militaires n’étaient pas pris en charge par le code des pensions militaires d’invalidité puisque l’État considérait que ces hommes avaient leur bras et leurs jambes et qu’ils étaient aptes pour retourner au travail".
Mais l'UBFT n'est pas le seul organisme à agir en ce sens. Autre exemple avec AdAugusta, une association créée en 2011. Olivier Bodhuin, contre-amiral et président nous raconte son engagement : "Après avoir quitté mes fonctions, je suis rentré dans l’association puisque j’ai trouvé leur démarche tout à fait solide, sincère, émouvante et efficace. Au fil des ans, je suis devenu président de cette association qui accompagne des hommes et des femmes militaires de tout grade et de toute armée qui ont été blessés en opération".
Bien que les blessures physiques soient nombreuses, la blessure psychique fait également partie des souffrances importantes à ne pas négliger souligne Olivier Roussel. "Lors des grands conflits, la blessure psychique n’était pas reconnue et depuis quelques années, aussi bien au niveau de l’État que des États-majors, cette blessure est officiellement reconnue non pas comme une pathologie, mais vraiment comme une blessure. Par ailleurs, les travaux de la fondation des Gueules Cassées démontrent qu'elle se voit à l’IRM. Il s’agit vraiment de quelque chose qui est ancré dans l’esprit du blessé à garder en tête pour leur permettre une reconstruction psychique".
Après les deux grandes guerres, le processus de guérison et d’accompagnement a considérablement évolué. En effet, les militaires qui reviennent du combat sont désormais mieux pris en charge par un suivi psychologique comme le précise Olivier Bodhuin : "Je peux honnêtement témoigner des efforts très significatifs que les responsables militaires consentent pour gérer cette problématique des blessés en général et de la blessure psychologique en particulier. Il y a une véritable prise de conscience au sein de la hiérarchie militaire, car aucune armée ne ménage ses efforts pour donner le meilleur à ses soldats. En plus de cela, il y a un budget révélateur et des structures pérennes afin de gérer au mieux cette difficulté".
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