Millésime Bio de retour à Montpellier pour sa trentième édition

Un salon important et prestigieux

Une première partie de ce salon s’est tenue les 23 et 24 janvier derniers, de façon digitale. Cet  événement a pour but de valoriser les professionnels du vin bio mais pas seulement, puisque des producteurs de spiritueux, de bières ou de cidre font aussi partie des exposants ; le tout  étant d’être labélisé bio. A noter également que la participation à ce salon est réservée aux  professionnels du vin, ou de la boisson. Comme dans tous salons de ce genre, vous pouvez trouver des stands où des producteurs peuvent proposer des dégustations notamment dans l’« œnothèque ». Des masterclass et des conférences se tiennent également à différents moments du salon, tout comme le « Concours Challenge Millésime Bio » qui récompenses des vins et des bières. Autant d’animations qui jalonnent ce salon réputé qui permet de renforcer les différentes filières concernées, notamment en s’ouvrant d’avantage sur la production et la vente à l’internationale.

Le vin bio a le vent en poupe

Jeanne Fabre, la présidente de la Commission Millésime Bio se réjouit de fêter le trentième anniversaire de ce salon qui connaît un « succès grandissant », puisque que l’on « observe 15% de nouveaux exposants chaque année » et qu’il est « très important de soutenir la nouvelle garde du vin bio ». Concernant l’édition numérique qui se tenait quelques jours
avant, elle précise que cela permet aux exposants ayant peu de moyen ou étant à une trop longue distance de Montpellier de tout de même participer au salon. De son côté, Nicolas Richarme, président de Sud Vin bio analyse l’engouement que les consommateurs ont pour le vin bio et dresse un portrait du consommateur de vin bio, jeune et plutôt masculin qui « fait attention à sa santé, fait attention à la planète et fait attention à la santé du producteur ». Un portrait qui encourage les professionnels du secteur puisqu’il garantit une certaine pérennité de la consommation de vin bio, qui s’insère d’ailleurs parfaitement dans des problématiques actuelles comme l’environnement et la santé.

Des exposants variés et passionnés

A travers les stands, les exposants proposent des produits variés entre vins du Languedoc et armagnacs digestifs et bières. Ce salon est aussi l’occasion de découvrir les multiples métiers liés aux alcools, outre les œnologues qui sont tout naturellement dans leur élement. Par exemple, connaissez-vous la zythologie ? Si l’œnologie se rapporte aux savoirs
liés au vin, la zythologie quant à elle se rapporte à « la connaissance et la transmission de la science de la bière dans ses dimensions techniques de la fabrication jusqu’à sa dégustation et ses associations à table. » pour Isabelle Pierre, zythologue, présente sur le salon. Elle explique également au micro de Cédric Combet que la bière est un univers en constante évolution et qu’il n’existe pas moins d’une centaine de types de bières dans le monde, et que le chiffre
augmentera probablement…Cela peut sembler insolite, mais il existe des bières de vignes, qui « font le lien avec l’univers du vin » avec des « levures apportés par les raisins » , pour ces bières originales, « c’est un tout nouveau registre de dégustation et de goût ».

Dans les allées, on peut également croiser Julien Franclet, du domaine de Séailles dans le Gers, œnologue de formation, producteur de vin puis d’armagnac il nous explique la production de ce qui est une « eau de vie de vin » et explique que l’armagnac se vend de plus en plus, et que ce genre de spiritueux revient à la mode même si la production en bio se fait
encore rare : « il y a quatorze ans, très peu de domaines étaient certifiés » explique-t-il. C’est un alcool qui accompagne bien « les dessert ou les fromages forts ». De façon plus attendue, des œnologues arpentent les rangées de stand, désireux de développer leurs connaissances et de découvrir de nouvelles saveurs, voire, de nouvelles pépites.