Le Ministre de l’Education Nationale doit signer ce mercredi un protocole avec l’enseignement catholique pour renforcer la mixité sociale et scolaire. Faut-il plus de mixité dans le privé ? Doit-on instaurer des quotas ? En Haute-Savoie, l'Enseignement Catholique s'est penché sur la question.
Objectif : mixité ! Le Ministre de l’Education Nationale a annoncé jeudi dernier des mesures en faveur de la mixité sociale dans les écoles publiques. Et dans la foulée, Pap Ndiaye doit signer ce mercredi un protocole avec le secrétariat général de l’enseignement catholique. L’idée : associer les établissements privés à l’effort de mixité. L’Enseignement catholique qui scolarise 32 000 élèves en Haute-Savoie et 9000 en Savoie.
Depuis 2016, le Ministère de l’Education calcule pour chaque établissement un indice de position sociale (IPS), à partir des métiers des parents. Et les indices sont globalement plus élevés dans le privé que dans le public. Mais attention aux clichés souligne Marc Héritier, directeur diocésain de l’enseignement catholique de Haute-Savoie.
Premier frein à l’accueil de familles peu aisées : le coût de la scolarité. Certains établissements privés ont anticipé la volonté du Ministre de moduler la contribution des parents.
60% des établissements de l'enseignement catholique de Haute-Savoie ont des contributions financières qui sont étalées en fonction des revenus des familles.
Reste deux héritages historiques : d’abord, les établissements privés sont majoritairement situés dans les quartiers aujourd’hui plus favorisés. Et surtout le principe du choix : pas de sectorisation, de quotas ou de système d’affectation.
En Haute-Savoie, par exemple, les lycées publics et privés qui proposent des formations générales, technologiques et professionnelles ont un indice de position sociale quasi identique ! Il y a davantage d’écart au niveau des écoles et collèges. Contrairement aux idées reçues, la Haute-Savoie possède un indice de position sociale inférieur à celui de l'Isère par exemple. Le protocole signé ce mercredi avec le secrétariat général de l'enseignement catholique ne devrait finalement prévoir aucun quota, ni obligation sur le recrutement des élèves.
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