En ce temps-là,
Jésus s’écria :
« Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit,
mais en Celui qui m’a envoyé ;
et celui qui me voit
voit Celui qui m’a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde
pour que celui qui croit en moi
ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle,
moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde,
mais le sauver.
Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles
aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée :
c’est elle qui le jugera au dernier jour.
Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé :
le Père lui-même, qui m’a envoyé,
m’a donné son commandement
sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle.
Donc, ce que je déclare,
je le déclare comme le Père me l’a dit. »
Source : AELF
Nous avons là, avec ses versets 44 à 50 du chapitre 12 de l’évangile de Jean, un discours de Jésus, une sorte de point d’étape qui reprend plusieurs thèmes principaux que nous retrouvons dans la première moitié de l’Evangile. Tout d’abord, je relèverai avec vous le fait que le rejet de la parole de Jésus, de la parole de celui qui révèle le Père est encadré par les thèmes de la lumière et de la vie éternelle. En Jésus, Dieu donne la lumière qui chasse les ténèbres, en Jésus Dieu donne la vie éternelle. C’est ainsi que Jésus rend compte ici du projet de Dieu pour l’humanité, du projet de Dieu pour le monde qu’il aime tant.
Dès le début de ce point d’étape, Jésus aborde la foi, qui s’oppose au rejet, rejet de Jésus et de ses paroles. Cette question du croire est d’ailleurs même problématisée tout au long de l’évangile de Jean. Les verbes « croire » et « voir » sont deux thématiques qui s’entrecroisent et s’entrechoquent jusque dans la béatitude du chapitre 20 qui offre un dénouement lorsque Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru.» C’est donc d’abord de la foi dont il est question, Jésus commence par dire dans notre extrait : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé et celui qui me voit, voit Celui qui m’a envoyé. »
C’est dans la foi que l’on reconnaît que Jésus est l’envoyé du Père, c’est dans la foi que l’on reconnaît que c’est Dieu qui vient en Jésus jusqu’à nous. C’est dans la foi qu’en voyant Jésus on peut voir celui qui l’a envoyé, Dieu le Père. Dans la foi, Jésus se reçoit comme la lumière qui vient et chasse les ténèbres. Ce motif de la lumière est déjà évoqué chez Jean avant notre passage, au chapitre 8, lorsque Jésus déclare « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. »
La lumière s’oppose aux ténèbres, et offre une promesse à celui qui croit, celle de la vie, celle de la vie plus forte que les ténèbres de la mort. La lumière est liée à la vie, d’emblée c’est une perspective de salut qui s’ouvre. Nous retrouvons ces deux thèmes dans notre extrait : la lumière et la vie éternelle encadrent le thème du rejet. Jésus ouvre cette perspective de salut pour celui qui croit, pour toi, pour moi, lorsque nous accueillons le Christ et sa parole dans nos vies.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !