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Muncipales, Paris comme symbole

RCF,  - Modifié le 29 janvier 2020
Ça ne va pas très fort pour la République en marche à l’approche des municipales…

Les victoires politiques reposent souvent sur une bonne part d’irrationnel. Les défaites aussi. Les explications mécaniques ne fonctionnent pas toujours.
Mais ce constat d’évidence ne devrait pas interdire de s’interroger sur ce qui pourrait orienter le choix des électeurs, de tenter de déchiffrer les tendances à deux mois du scrutin municipal des 15 et 22 mars.

Ces élections se tiendront dans un contexte compliqué après près d’un an d’agitation sociale (gilets jaunes et réforme des retraites).  Le climat de contestation pèsera dans les urnes.

Mais ce qui est en train de se jouer à Paris ne peut s’expliquer aussi simplement ?

Les candidats issus de la République en marche cumulent sondage après sondage les contre-performances. Ils paient à l’évidence le prix de leurs divisions dans une ville pourtant acquise au président de la République et à sa majorité aux dernières élections.

Ces candidatures ne sont en effet pas parvenues à cristalliser le transfert des électeurs de droite vers LREM. Le score prêté dans les sondages à Rachida Dati, candidate LR, en est la parfaite illustration. (20 %, à la hausse).

La modernité affichée de LREM résiste mal dans la durée aux pesanteurs sociologiques.  Dans cette ville qui il y a quelques mois encore semblait pouvoir basculer dans le giron de la majorité présidentielle, Anne Hidalgo est aujourd’hui largement en situation de l’emporter. Si rien n’est fait, une tendance très claire s’est installée.

Mais les difficultés pour Emmanuel Macron ne s’arrêtent pas là. Cette scène parisienne marque aussi le recul de l’autorité du président de la République.

Dimanche dernier, il a sommé, sans doute trop tard, le dissident Villani de rentrer dans le rang. Le mathématicien n’a pourtant pas hésité à maintenir sa candidature, même au prix de son exclusion de la République en marche. Une confusion comparable dans les choix politiques s’est installée à Toulouse, à Bordeaux, à Biarritz…Mais là, le chef de l’Etat semble avoir choisi de ne pas s’en mêler.

Cette absence de clarté des alliances de la majorité présidentielle et de nombreuse dissidences pèsent sur un terrain municipal où les partis de droite et de gauche balayés par la promesse présidentielle du « en même temps » tentent de redresser la tête.

Dans la moitié des villes de plus de 9 000 habitants, faute de forte implantation locale, LREM a conclu, en fonction du terrain local, des rapprochements avec des listes de droite et de gauche pour tenter de s’inscrire dans le paysage municipal. Là, où le vieux monde résiste mieux que prévu.   
 
 

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