De l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par LREM, les Verts ou les Républicains, impossible d’y voir clair dans le désordre apparent. Les répliques de l’élection présidentielle, voire des européennes, font toujours sentir leurs effets.
Impossible aujourd’hui d’obtenir des précisions sur les alliances envisagées par les uns et des autres. Pas d’arguments structurés à ces interrogations légitimes : qui mènera la bataille, avec qui et sur quelle ligne ? Pour faciliter le choix des électeurs, en bonne logique, des réponses s’imposeraient …
Le « Et de droite et de gauche » macronien a par exemple contaminé Yannick Jadot. D’autres chez les Républicains, par exemple, pensent très fort que pour sauver leur siège, une alliance avec la République en marche ne serait pas condamnable. Cette confusion générale a, par contraste, un effet pervers : la clarté apparente de la ligne proposée – même quand elle reste farfelue - est devenue l’apanage des extrêmes.
Cette confusion n’est pas le fruit d’un malheureux hasard. Les uns et les autres attendent en fait l’issue du premier tour dans les grandes villes pour négocier, espèrent-ils tous, en position de force des fusions de listes pour le second. Chaque camp pense qu’aujourd’hui il ne sortirait de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Cela laisse donc présager des alliances à géométrie variable selon les circonstances.
La clarté des orientations est bien sûr la première victime d’une telle approche. Les choix tactiques vont primer. Il vaut mieux rester dans le flou avant de futures négociations.
La riposte au populisme qui monte ne se trouve pas dans un mépris des convictions qui confine au cynisme. C’est par des orientations politiques structurées que se construit une offre alternative à la démagogie. La préparation des municipales ne prend pas ce chemin dans toutes les grandes formations politiques.
Du coup, ce sont les batailles d’ambitions qui foisonnent. L’annonce de nombreuses dissidences – à l’intérieur de chaque camp- fait l’actualité. Sans jamais traduire de réelles divergences de fond.
Face à ces dérives, Edouard Philippe semble vouloir un peu plus de clarté pour la majorité. Convaincu que cette rigueur dans le projet servira ceux qui seront élus dans l’exercice de leur mandat municipal. Ce qui n’est pas tranché au moment opportun vous poursuit toujours plus tard. Cette intuition est celle d’un expert : les difficultés de la majorité actuelle trouvent largement leur source dans le flou qui avait accompagné la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.
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