Les élections municipales approchent. Et les chrétiens, tout comme n’importe quel citoyen français, sont appelés aux urnes. Voter c’est bien, mais s’engager c’est mieux. C’est ce que le diocèse de Nanterre appelle à faire, à l’occasion d’une journée de formation intitulée "Jeunes chrétiens, si vous vous engagiez ?". Une journée de formation qui se tiendra le 14 décembre prochain dans l’établissement scolaire Sainte-Marie-de-Neuilly.
Une journée qui se base sur une phrase de la doctrine sociale de l’Église, qui veut que "la politique est la forme la plus haute de la charité car elle cherche le bien commun". C’est donc de politique, et de bien commun dont il sera question au cours de cette formation. Mais également de conscience. "Un chrétien authentique qui s’implique en politique aura souvent à discerner en conscience. Si l’Évangile n’est pas un manuel de vie politique, il est en revanche une lumière qui éclaire la conscience" explique à ce sujet l’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, qui participera à cette journée de formation.
Pour le père Bertrand Auville, curé de la paroisse St François et St Remy de Vanves, responsable diocésain des relations avec les politiques, qui animera une conférence sur le thème "Église et société : une histoire française" au cours de la journée, "l’engagement des laïcs dans la société passe d’abord par un engagement hors l’Église. Leur rôle est de porter le message du Christ dans les lieux de vie qui sont les leurs".
"Il y a à la fois un enjeu d’évangélisation au sens large. La bonne nouvelle que nous savons bonne pour nous ne peut pas être mauvaise pour les autres. Et la parole de Dieu fait du bien à l’humanité, et pas seulement aux disciples du Christ. Pour qu’un chrétien s’engage et qu’il puisse tenir son engagement, il faut qu’il puisse résoudre quelques conflits de conscience qui viendraient assez vite : accepter de faire des compromis sans toutefois se compromettre" ajoute-t-il.
"Le candidat idéal n’existe pas. Le parti idéal n’existe pas. Le système idéal n’existe pas. L’homme providentiel, à part le Christ, il n’y en a pas. Il ne faut absolutiser les attentes que l’on peut avoir des élus. Mais il faut accepter de regarder de près. Un chrétien plus qu’un autre ne devrait pas voter à l’affect, mais voir quelle est la place de l’homme dans le programme des candidats" lance encore le père Auville.
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