Toute la semaine, les chefs d’Etat et de gouvernement vont se succéder à la tribune et échanger sur les grands enjeux mondiaux, au moment où le multilatéralisme est mis à mal.
"La première crainte est de voir que la loi internationale et les organisations internationales cessent de fonctionner. Ces dernières risquent d’être affaiblies par cette forme de retrait ou d’indifférence, d’imprévisibilité du président américain. Mais ce qui est frappant, c’est que tout ceci va dans la direction des intérêts de la Russie qui n’a eu de cesse de mettre en cause ces organisations, et de bafouer la loi sans sanctions sérieuses. Ce qui est aussi inquiétant, c’est que l’Europe a besoin pour l’instant de cette alliance américaine" explique Nicolas Tenzer, politologue, spécialiste des relations internationales.
"C’est une opportunité pour l’Europe qui est devant une sorte de vide. Maintenant cela prendra beaucoup de temps pour que l’Europe se rende compte qu’elle doive se définir comme continent géopolitique et non pas seulement comme zone économique. Elle doit être parfaitement claire sur les dangers qui la menacent en matière de sécurité et de valeurs. Il y a très peu d’alliés avec lesquels compter. La Chine joue pour l’instant à peu près le jeu international mais jusqu’à quand ? La Russie est un obstacle principal. Et on ne voit pas tellement quels sont les autres alliés" ajoute Nicolas Tenzer.
"D’abord il faut maintenir des relations de travail entre les différentes administrations. C’est indispensable. Les Etats-Unis sont isolés, mais le seront-ils toujours ? Il faut penser à l’après-Trump. Maintenant, c’est vrai qu’il faut trouver d’autres alliés" conclut-il/
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !