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Nations-Unies: pour Nicolas Tenzer, "il faut penser à l'après-Trump"

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  - Modifié le 28 juin 2021
3 questions àNations-Unies: pour Nicolas Tenzer, il faut penser à l'après-Trump
​La 73ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New-York connait lundi 24 septembre son point d’orgue.
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Toute la semaine, les chefs d’Etat et de gouvernement vont se succéder à la tribune et échanger sur les grands enjeux mondiaux, au moment où le multilatéralisme est mis à mal.
 

Depuis son accession à la Maison Blanche, Donald Trump remet en cause tous les accords et traités internationaux. Il met en pratique son slogan de campagne, America First, mettant ainsi à mal le multilatéralisme sur lequel se sont bâties les relations internationale depuis l’après-guerre. Si la Russie et la Chine semblent s’en accommoder, ce n’est pas le cas de l’Europe et de la France notamment. Que craignent-elles ?

"La première crainte est de voir que la loi internationale et les organisations internationales cessent de fonctionner. Ces dernières risquent d’être affaiblies par cette forme de retrait ou d’indifférence, d’imprévisibilité du président américain. Mais ce qui est frappant, c’est que tout ceci va dans la direction des intérêts de la Russie qui n’a eu de cesse de mettre en cause ces organisations, et de bafouer la loi sans sanctions sérieuses. Ce qui est aussi inquiétant, c’est que l’Europe a besoin pour l’instant de cette alliance américaine" explique Nicolas Tenzer, politologue, spécialiste des relations internationales.
 

Le désengagement de l’allié américain est-il un handicap ou peut-il créer des opportunités pour créer de nouvelles alliances et un nouveau multilatéralisme ?

"C’est une opportunité pour l’Europe qui est devant une sorte de vide. Maintenant cela prendra beaucoup de temps pour que l’Europe se rende compte qu’elle doive se définir comme continent géopolitique et non pas seulement comme zone économique. Elle doit être parfaitement claire sur les dangers qui la menacent en matière de sécurité et de valeurs. Il y a très peu d’alliés avec lesquels compter. La Chine joue pour l’instant à peu près le jeu international mais jusqu’à quand ? La Russie est un obstacle principal. Et on ne voit pas tellement quels sont les autres alliés" ajoute Nicolas Tenzer.
 

Sur le commerce, le climat, le développement, le président Macron est aux antipodes des priorités de l’administration américaine. Avec qui peut-il travailler pour peser sur ces enjeux ?

"D’abord il faut maintenir des relations de travail entre les différentes administrations. C’est indispensable. Les Etats-Unis sont isolés, mais le seront-ils toujours ? Il faut penser à l’après-Trump. Maintenant, c’est vrai qu’il faut trouver d’autres alliés" conclut-il/

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