La ville de Nice a demandé à un huissier de justice de constater la différence de température en période de canicule entre un sol bétonné et un sol végétalisé pour conforter le projet de prolongation de la Promenade du Paillon.
La ville de Nice et Christian Estrosi veulent des preuves scientifiques. Et c'est constaté par huissier. Il y a un écart manifeste entre les lieux végétalisés et les lieux bétonnés. Selon le document qui totalise les mesures de températures, la température au sol est clairement différente: 26,5 degrés sur l'espace arboré. 46,2 degrés de moyenne sur le secteur (encore bétonné) du projet d'extension de la Promenade du Paillon.
Ces constatations ont été réalisées entre 14h et 15h30 le 21 juillet dernier, alors que Nice traversait un épisode de canicule. Ce que le constat d'huissier révèle aussi, c'est que la température ambiante, elle, ne change pas. 33,7 degrés de moyenne sur la Promenade du Paillon et 33,8 degrés sur les secteurs concernés par l'extension de la Promenade.
En revanche l'extension se verra dotée d'une présence d'arbres plus dense que sur le parc existant, "avec des essences méditerranéennes qui résistent à la chaleur" explique Richard Chemla. "L'important c'est le phénomène additionnel. Plus on met d'arbres entre eux, plus ils ont un pouvoir additionnel de fraîcheur".
Autres enseignements de ce relevé fait par la ville de Nice: le choix du revêtement. Le sol est à 52 degrés sur sol noir. 46 sur sol blanc. Richard Chemla, adjoint au maire en charge de l'écologie confirme: "on ne commande plus de pierre noire". Le gazon, lui aussi n'est pas une solution, car il consomme de l'eau. Pour Juliette Chesnel Le Roux, conseillère municipale d'opposition à la ville de Nice et présidente du groupe écologiste à la métropole Nice Côte d'Azur, "il est évident que la température au sol sera toujours inférieure sur de la terre que sur du bitume".
Concernant l'idée de faire constater la température par huissier, Juliette Chesnel Le Roux parle "d'une opération de greenwashing pour justifier les projets pharaoniques" et trouve "cette manœuvre de communication absolument ridicule". "Christian Estrosi est tombé vraiment bien bas pour profiter de la crise climatique pour vendre son projet inutile" charge l'élue d'opposition.
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