Une cérémonie se tient aujourd’hui à l’Hôtel de Ville de Paris pour ne pas oublier ces 510 sans-abris décédés au cours de l’année précédente. Nicolas Clément est le président du collectif Les morts de la rue. Il propose de relancer une politique de prévention afin de réduire le nombre de décès.
"Nous avons démarré en 2002 ces hommages, pour que les sans-abris soient pris en considération et pour rappeler qu’il y a également des vivants, pour éviter qu’ils n’arrivent à cette situation.
Quelqu’un qui vit dans la rue meurt à 50 ans en moyenne, alors que normalement, un homme atteint 79 ans, une femme 85 ans. Les politiques s’interrogent sur la conduite à tenir, mais on ne peut pas trouver normal que des gens puissent mourir trente ans avant tout le monde !
Si l’on est capables de réduire le nombre de morts sur les routes, on peut réduire les morts de la rue… En s’y attelant tous : Etat, municipalités, associations… et chacun d’entre nous. Il faut comprendre que la majorité des gens de la rue sont des gens comme tout le monde."
"Il n’y a ni hasard, ni fatalité. Plusieurs personnes vivant la même situation ne finissent pas à la rue. Sans travail, sans formation, avec une famille destructurée, avec un seul de ces éléments on ne termine pas dehors. Mais lorsqu’on cumule tout, le risque est plus grand. Il existe des éléments déterminants pour faciliter le fait de tomber à la rue, mais ce n’est pas automatique. Il faut bloquer ces déterminants."
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