Elle ajoutait : « La vraie question c’est la direction que tu donnes à des milliers de jeunes adultes qui, selon ce que tu diras, feront ou non cesser les violences dans leurs groupes, éduquerons ou non des adultes égaux dans un monde débarrassé des violences envers les filles. »
Derrière la question des violences je trouve qu’il y a 2 sujets que je ne mets pas au même niveau : celui des violences, non, pardon, celui des crimes commis parce que l’on est une femme. Des meurtres commis parce que le mari, le compagnon, celui censé aimer et protéger a décidé de cogner. Impensable. Inadmissible. Indicible.
Et il y a le sujet de l’égalité entre les hommes et les femmes dans la vie de tous les jours. Être une Femme ce n’est pas un critère de Diversité. C’est la moitié de l’Humanité. Si je suis féministe je suis une féministe qui croit dans une relation sans rapport de force avec le sexe opposé, pas de compétition, pas de soumission mais un équilibre à construire. Et c’est dans une société qui permet et qui promeut cet équilibre que je veux faire grandir mes enfants.
C’est un combat et une grande responsabilité pour notre génération. Les années 60’s nous ont offert des droits et un enthousiasme. Nos années 2020 doivent nous permettre de les garantir et de les installer. C’est une vigilance de chaque jour. Mais je ne crois pas que cela puisse se faire en cognant sur les hommes. Je crois que cela peut aussi passer par ce que nos garçons voient de leurs parents, de la manière dont chacun vit sa liberté, sa conscience et même, sa dignité. Je crois qu’en éduquant nos garçons à être les 1ers féministes on ouvre alors des possibilités pour qu’adultes ils puissent poursuivre cet équilibre des droits.
Nous pouvons apprendre à nos enfants, fille set garçons, à se choisir la vie qu’ils désirent, sans déterminisme de genre, sans freins à leurs rêves et leurs ambitions. Je décide de croire que nous, parents, nous avons la possibilité de créer l’espace des possibles pour les rêves de nos enfants et qu’ils y dessinent leur propre liberté. Ce n’est ni angélique ni naïf, c’est un choix de société où « Le féminisme ne se résume pas à une revendication de justice, parfois rageuse, ni à telle ou telle manifestation scandaleuse ; c’est aussi la promesse ou du moins l’espoir, d’un monde différent et qui pourrait être meilleur. » Aujourd’hui je prends ce challenge, pour les 63 000 enfants de l’association, filles et garçons.
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