Alpes-Maritimes
Des lacs sans eau, une flore sèche, une chaleur inhabituelle... Le Parc national du Mercantour souffre inévitablement de la sécheresse. Un phénomène exceptionnel et une conséquence directe du réchauffement climatique.
Le lac Petrus n'est plus qu'une petite flaque d'eau. Conséquence de la sécheresse qui frappe le département des Alpes-Maritimes depuis plusieurs semaines. Ce phénomène s'explique principalement par un enneigement réduit cet hiver, une baisse drastique des pluies (jusqu'à -60% par rapport à la moyenne normale) et une hausse des températures (+2%).
Une situation qui influence les comportements des animaux. C'est ce qu'explique Aline Comeau, directrice du parc : "On a étudié l'incidence sur la migration de certaines espèces comme les orthoptères (insectes) qui ont migré de plus de 150 ans pour rechercher la fraîcheur". Même chose pour l'eau, devenue une denrée rare dans le Mercantour. Les animaux devront donc forcément se déplacer pour la trouver.
La traduction quotidienne de ce que nous prédit le GIEC
Il se peut pourtant que cet épisode exceptionnel devienne de plus en plus récurrent. "C'est la traduction quotidienne de ce que nous prédisent tous les rapports du GIEC. Nos nappes phréatiques sont à des niveaux jamais connus." La préfecture des Alpes-Maritimes a ordonné d'arrêter les fontaines d'eau pour les préserver. Aline Comeau conseille aux visiteurs de s'assurer de leur quantité d'eau avant de partir en randonnée car certaines sources sont déjà taries.
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