"D’ennemis et étrangers, nous sommes devenus amis et frères" déclarait mercredi matin le pape François, place Saint-Pierre à Rome, lors d’une audience générale particulière. Le souverain pontife était entouré pour l’occasion de plus de 200 responsables religieux du monde entier, représentant les différentes tendances cultuelles de nos sociétés.
Notamment connu pour son passage sur le judaïsme, mettant fin à des siècles "d’enseignement du mépris", Nostra ætate l’est moins sur les parties concernant les autres religions. Un passage moins connu et beaucoup plus bref exprime ainsi "l'estime" de l'Eglise pour l'Islam, et un autre s'adresse à toutes les autres religions, mentionnant le bouddhisme et l'hindouisme.
Cette déclaration avait été ensuite complétée en 1986 par Jean-Paul II, avec une rencontre interreligieuse à Assise, rééditée en 1993 et en 2011. Des communautés catholiques comme Sant'Egidio ont ensuite intensifié ces échanges et ce dialogue. Par la suite, des mouvements comme Coexister n’ont cessé de promouvoir la fraternité entre les religions.
Dans un contexte actuel de persécutions religieuses, l’anniversaire de Nostra ætate prend une tournure éminemment symbolique. Avant de conclure l’audience générale par un temps de prière en silence au lieu du traditionnel Notre Père, le pape argentin a déclaré : "Que le Seigneur nous rendent plus frères entre nous et plus serviteurs de nos frères dans le besoin".
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