"Notre-Dame, c'est notre Ligue des Champions"

"L'aventure a commencé en septembre 2022", raconte Oleg Imbert, maître-verrier et dirigeant de l'entreprise marseillaise Vitraux Imbert, qui a participé à la restauration historique de Notre-Dame de Paris. "Après un premier appel d'offres lancé en 2021 auquel on ne sentait pas légitimes de répondre, on décide de postuler à celui-ci... et on le remporte !" Leur mission : nettoyage des résidus de plomb sur certains vitraux et restauration de la chapelle des fonds baptismaux dans leur atelier à Marseille. 

"On a dû tout préparer, former le personnel à travailler avec du plomb, s'occuper de la logistique, avoir les bons équipements pour intervenir... c'était assez intense !" se souvient Oleg. 

"Un avant et un après Notre-Dame de Paris"

En 2024, un second appel d'offres est lancé, et également reporté par les Vitraux Imbert : un travail de création de vitrerie (vitraux géométriques à motif losangé) dans la tour Nord, toujours en cours de travaux actuellement. Après la validation de ce second chantier, Oleg se réjouit : "on nous fait vraiment confiance". 

Pour la PME qui travaille habituellement dans le grand Sud, parfois jusqu'en Bretagne, à Perrigueux ou encore au Puy-en-Velay, "il y a eu un avant et un après Notre Dame de Paris en termes de notoriété pour notre atelier".

"Décrocher d'autres marchés sur Paris ou à l'étranger"

L'entreprise estime avoir "passé un cap" : "on a créé des liens avec d'autres corps de métiers, aujourd'hui on a envie de voir plus grand et plus loin et essayer de décrocher d'autres marchés sur Paris ou à l'étranger", affirme Oleg Imbert, pour qui "Notre-Dame c'est notre Ligne des Champions".

Invité à la réouverture de la cathédrale le 29 novembre dernier, Oleg décrit cet événement comme "un grand moment d'émotion et de communion : voir cette cathédrale transfigurée et sublimée c'était magnifique, on a un pincement au coeur de devoir tourner la page Notre-Dame..."