En ce tout début d'année, Sabah Rahmani, rédactrice en chef adjointe du magazine Kaizen nous éclaire sur les traditions autour du nouvel an.
Fêter la nouvelle année est une tradition quasi universelle. Chaque pays a ses rituels populaires mais tout le monde ne le fête pas à la même date. Si dans le calendrier julien et grégorien, le 1er janvier marque le passage à la nouvelle année solaire, d’autres cultures fêtent le nouvel an selon un calendrier différent, comme le calendrier religieux dans les traditions celtiques, ou encore luni-solaire comme pour le nouvel an chinois ou dans le calendrier hébraïque.
Chaque pays, chaque peuple, chaque culture célèbre cette période avec ses codes et ses rites de passage, plus ou moins sacrés, mais toujours symboliques. Et bien souvent, les célébrations les plus populaires sont celles qui ont pour fonction d’attirer la chance.
À travers des paroles, des actes, des chants, des danses, de la nourriture, des dons, il existe de multiples expressions et signes porte-bonheur. Toutes se font dans la joie, la lumière et le bruit, pour fêter la naissance de la nouvelle année sous les meilleurs auspices. Musique, cotillons, pétards, klaxons, bougies et feux d'artifice sont censés par exemple avoir le pouvoir de faire fuir les mauvais esprits !
Elles sont très anciennes car les historiens ont retrouvé des traces de célébrations du nouvel an, déjà à l’époque de Babylone, chez les Romains ou encore chez les druides. Les Romains par exemple s’offraient de la verveine, des pièces et des petits objets en gage de bon augure pour l’année qui commençait. La tradition des vœux prospérité a perduré jusqu’à nos jours. Si en France, la coutume veut que l’on s’embrasse sous le gui le soir du réveillon pour souhaiter une longue vie et prospère, en Espagne, on mange un grain de raisin à chaque coup de minuit pour garantir une année prospère : cette tradition viendrait de viticulteurs pour pallier une trop forte production au début du XXᵉ siècle. Au Chili, on déguste une assiette de lentilles à minuit alors qu’en Belgique on mange une choucroute accompagnée de bière tout en tenant une pièce de monnaie dans sa main afin de s’assurer la prospérité pour l’année à venir. Plus gourmand encore, les Estoniens font jusqu’à sept repas dans la journée en signe de nourriture abondante pour les 12 prochains mois.
Les gestes symboliques sont très différents d’une culture à l’autre. Les Danois par exemple ont aussi pour coutume de sauter d’une chaise avant minuit pour marquer le passage et s’assurer une année pleine de bonheur.
Parfois, c’est la couleur qui fait signe : au Venezuela, il faut porter des dessous jaunes pour avoir de la chance tandis qu’en Italie ce sont des sous-vêtements rouges qui vont symboliser une année prospère ! Au Brésil, chaque couleur choisie a son impact sur ce que l’on souhaite pour l’année à venir : du rouge pour l’amour, du vert pour la chance, du jaune pour l’argent. En Russie on écrit ses vœux sur un morceau de papier qui est ensuite brûlé, dilué et bu dans du champagne ou de la vodka !
Quelle que soit sa forme, le passage à la nouvelle année marque toujours une aspiration au bonheur. Un vœu à cultiver, pas seulement en début d’année, mais chaque jour !
Kaizen est un magazine "explorateur de solutions écologiques et sociales". Une chronique à retrouver tous les mardis à 10h55 dans Je pense donc j'agis.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !