La saison estivale se termine toujours plus tard. Avec le réchauffement climatique, elle s'est allongée pour durer de mai à fin septembre, voire début octobre. Et la Nouvelle-Aquitaine accueille donc de nombreux touristes qui viennent profiter des activités nautiques ou se baigner. Un défi pour les services chargés de la surveillance des plaisanciers sur le littoral de la région.
La région Nouvelle-Aquitaine victime du succès de son littoral ? La fréquentation touristique, toujours aussi importante dans le Sud-Ouest, représente un défi pour les services responsables de la sécurité maritime, qui doivent également se coordonner. Ils regroupent en effet la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), les douanes, la gendarmerie maritime ou encore la gendarmerie départementale.
Pour s'assurer de la bonne connaissance des consignes de sécurité, les services de sécurité maritime organisent des journées de prévention sécurité en mer. Elles font partie intégrante du dispositif de sensibilisation et de prévention des services de sécurité maritime. RCF Charente-Maritime a pu participer à l'une d'entre elles.
Elsa Tudal, responsable du services des activités maritimes à la DDTM de la Rochelle, évoque ainsi "entre trois et cinq" journées similaires par saison. Leur organisation représente toutefois un casse-tête, puisqu'il faut prendre en compte "la disponibilité des différentes unités".
Le but est simple : aller à la rencontre des plaisanciers pour leur rappeler les règles de sécurité et vérifier "si tout va bien à bord, s'ils ont le matériel de sécurité, s'ils ont connaissances des secours à appeler en cas d'urgence". Et, dans le même temps, contrôler les papiers du véhicule. Des contrôles qui concernent les jetskis que les Zodiacs ou les voiliers, explique Elsa Tudal, et qui peuvent mener à un PV en cas de non-respect des consignes.
Préfet de la Charente-Maritime, Brice Blondel participe lui aussi à cette journée de prévention en mer, et souligne leur importance. D'autant que les défis sont nombreux pour les différentes unités de Nouvelle-Aquitaine, en particulier du fait du "haut niveau de fréquentation du littoral" et de la "masse des plaisanciers". Et Brice Blondel d'évoquer les 30 000 contrôles réalisés par an, pour 4500 infractions, qui doivent toutefois être réalisés à moins de 300 mètres de la côte. Après cette limite, c'est en effet sous l'autorité du préfet maritime.
Brice Blondel insiste également sur la part de nouveaux pratiquants des loisirs nautiques, à qui il faut "faire passer les bons messages de prévention". Avant de rappeler la part importante d'accidents de baignade dans la région, notamment du fait des baïnes. Une méconnaissance du littoral de la région qui complique le travail des services chargés de la surveillance maritime. D'autant que ceux-ci doivent faire face à des loisirs et pratiques spécifiques à la région, explique Elsa Tudal, comme le nombre très important de jetskis, en particulier autour d'Arcachon (33).
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