Trente ans après le massacre d’Ouvea, la Nouvelle-Calédonie s’apprête à voter pour l’un des scrutins les plus importants de son histoire.
"Il y a deux camps clivés. Les indépendantistes font campagne pour l’indépendance, et les non-indépendantistes font campagne pour que la Calédonie reste dans la France. Certains ont voulu éviter cette échéance. L’idée d’un destin commun fait son chemin petit à petit" explique Jean-François Bodin, directeur adjoint de Radio Rythme Bleu à Nouméa.
"C’est une des questions qui est au cœur du débat. On parle de 1,3 milliard d’euros par ans. Bien évidemment, les partisans du maintien de la Calédonie dans la France disent que si cette manne est tarie du jour au lendemain, la Calédonie va connaître un effondrement économique, et ils en prennent pour exemple le Vanuatu qui a conquis son indépendance il y a une trentaine d’années, et dont le niveau de vie a considérablement chuté. S’il y a indépendance, alors la France arrêtera de payer des millions. Du côté des indépendants, on a une vision beaucoup plus globale, identitaire, culturelle" ajoute-t-il.
"Bien sûr. Le résultat direct n’est pas si important. On sait que c’est le non à l’indépendance qui va passer. Mais toute la question est de savoir dans quelle proportion cela va passer. Les négociations ne seront plus les mêmes. Faudra-t-il un second ou un troisième référendum ? C’est la question qui se pose aujourd’hui. Mais pour l’instant on est dans le jeu électoral. La proportion du résultat direct sera importante" conclut Jean-François Bodin.
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