Après les heures de gloire de la voiture diesel, ce sont maintenant les véhicules électriques dont politiques et industriels nous vantent les mérites. S’inscrivant dans la logique d’une transition verte qui est désormais la ligne d’horizon acceptée et soutenue par la majorité des décideurs, on perçoit bien combien ces nouvelles mobilités impliquent le développement d’autres énergies, initiant un mouvement déjà amorcé d’une nouvelle révolution industrielle.
Ces filières alternatives notamment électriques mais pas seulement, demandent de lourds investissements et si elles offrent de nouvelles opportunités économiques, elles ne sont pas sans poser quelques questions et nous interroger sur certaines de leurs limites y compris sur le plan environnemental. La révolution énergétique, quels enjeux et quelles conséquences sur nos mobilités?
D'aucuns préfèrent employer "rénovation" davantage que "révolution". Toutefois, les nouvelles technologies énergétiques bouleversent nos modes de vie. L'électricité était historiquement produite en amont, puis distribuée aux clients. Désormais, grâce au stockage, ou au photovoltaïque, le mode de consommation s'est transformé : le client peut décider.
Cette question énergétique est au coeur des travaux franco-allemands. Les deux pays, bien que suivant deux schémas différents, partagent les mêmes problématiques : pollution et encombrement des villes, inquiétudes climatiques, dangers pour la santé... Aussi, l'idée de "décarboner" l'électricté s'impose à tous les états.
Et la mobilité ne peut échapper à cette transformation : si l'on essaie de contenir les mobilités, via le télétravail ou le co-voiturage, il est impossible de les freiner totalement : il faut donc les satisfaire, en préservant le climat.
En France, 75% de l'électricité est d'origine nucléaire. Cependant, cela ne représente que 25% de l'énergie totale. L'électrification contribue à produire de l'énergie propre. La production solaire et éolienne progresse également, avec une vraie dynamique en France. La capacité de production s'accroît !
Jean-Pierre, auditeur, critique fortement les éoliennes qu'il qualifie de "gâchis". Les intervenants lui répondent : désormais, la prédictibilité du vent ou du soleil permet d'inciter les consommateurs à utiliser l'électricité à disposition, à des tarifs incitatifs. L'éolien est une industrie, pas seulement du lobbying. Et puis, parfois, ce sont des communautés entières qui s'associent pour investir ensemble.
Roger, auditeur, soulève la question du silicium pur utilisé pour les panneaux photovoltaïques : il est en grande partie produit en Chine. Il est vrai que les conditions de production locales ne sont pas toujours à l'abri de toute critique. Ce sont des problèmes qui existent. La solution réside dans la labellisation et la certification par l'Union Européenne, et dans le recyclage. Ce sont là des problématiques à traiter pour gagner en crédibilité.
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