Du 28 juin au 7 juillet, c'est la 9e Nuit des églises. Une manifestation cultuelle et culturelle initiée par la Conférence des évêques de France. Chaque année, plusieurs centaines d'églises dans toute la France y participent et ouvrent les portes des édifices pour y accueillir tous ceux qui le souhaitent.
L'objectif de la Nuit des églises, c'est de "permettre aux communautés chrétiennes locales, même dans les plus petits villages, de faire vivre ou de se réapproprier leur église, lieu de leur histoire et de leur enracinement", comme le précise Mgr Jean Legrez, initiateur du projet. Mais cet événement doit aussi permettre "d'accueillir largement tous ceux qui se présentent."
Depuis 2011, la Nuit des églises est une façon de manifester que l'Église est "vivante" et "visible". "Souvent l'église est le seul édifice ancien d'un village, constate Mgr Perrier, le problème se pose plutôt pour les zones qui ont été construites très récemment : là, l'église monument a beaucoup de peine à tisser du lien social."
L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris nous l'a révélé : les Français sont attachés à leurs églises, bien au-delà de la seule sphère des croyants. "Tout le monde en France s'est senti concerné, jusqu'à l'étranger", rappelle Mathilde Schaeffer. Le succès de la mission Bern lui aussi "montre bien l'attachement des Français pour leur patrimoine mais c'est vrai, précise Gautier Mornas, qu'au sein de ce patrimoine-là les églises ont une place particulière".
De fait, l'église est le lieu où l'on célèbre un mariage, un baptême, des funérailles... Autant de rites qui marquent des étapes importantes dans nos vies et qui rend les églises si précieuses à nos yeux. Ce qui fait dire au P. Gautier Mornas : "On a tous vécu quelque chose de fort dans une église, au-delà de la foi qui nous fait croire qu'effectivement une église c'est la maison de Dieu, c'est avant tout et c'est ce qu'on voit le plus, la maison des hommes : c'est-à-dire que tout le monde a une histoire particulière avec une église."
"Une cathédrale n'est pas un lieu comme les autres, c'est un lieu de foi, de religion avant tout", rappelle Mathilde Schaeffer, pour qui "il ne faut pas mettre en second plan cette position de lieu de foi qui prime sur la beauté de ces lieux".
On l'a vu au moment des débats sur la réhabilitation de Notre-Dame de Paris, une église peut être l'objet d'opppositions entre ceux défendent un lieu de culte et ceux pour qui elle est d'abord un espace culturel. "Il faut surtout éviter une dichotomie culte et culture, prévient Mgr Perrier, on serait totalement infidèle à l'esprit catholique, il faut voir dans le culte une forme suprême de la culture."
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