La grêle n’est tombée qu’un quart d’heure mais les dégâts à Romans-sur-Isère sont impressionnants. Plus largement, la Drôme a payé un lourd tribut dans cette phase orageuse qui a touché la région Auvergne-Rhône-Alpes, samedi dernier. Bâtiments, voitures, exploitations agricoles. Peu de choses ont été épargnées.
Pour répondre à cela, le gouvernement a promis d’enclencher l’état de catastrophe naturelle, afin de venir notamment en aide aux agriculteurs. Mais il faut malgré tout déclarer les sinistres aux assurances, et cela dans un temps très court.
"Pour ce qui concerne les dégâts causés à des bâtiments, à des maisons, des magasins, il peut être intéressant de prendre des photos en situation du bien tel qu’il a été endommagé, de prendre bien sûr toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder ce qui peut l’être, et appeler son assureur rapidement. Pour ce qui concerne les exploitants agricoles, pour ceux qui sont assurés contre la grêle, il faut prévenir son assureur au plus vite, qui enverra un expert pour établir les dommages, et commencer le processus d’indemnisation" explique Stéphane Penet, directeur des assurances de dommages et de responsabilité.
"En ce qui concerne les dommages causés par la grêle, cela n’a aucun lien avec les catastrophes naturelles. La grêle est un sinistre qui est couvert par les contrats d’assurance. En ce qui concerne les bâtiments, tous les bâtiments sont couverts dès lors qu’ils ont un contrat d’assurance. En ce qui concerne les récoltes des agriculteurs, là c’est optionnel, il faut que les agriculteurs aient fait le choix de s’assurer. Mais dans un cas comme dans l’autre, il n’y a pas besoin de déclarer l’état de catastrophe naturelle pour que les garanties se déclenchent" ajoute-t-il.
"Pour les agriculteurs, comme les harboriculteurs ou les maraîchers, malheureusement, il n’y en a que 15 à 20% qui sont assurés contre la grêle. Pour les autres, ils pourront bénéficier d’une indemnisation via un fonds appelé fonds de gestion de risques agricoles. Là c’est à la main du ministère de l’Agriculture car c’est un fonds de solidarité" lance Stéphane Penet.
"C’est très variable. Pour ce qui est des bâtiments, cela peut aller très vite. Pour les récoltes, cela prend plus de temps car il faut des expertises qui permettent d’établir la part des récoltes qui a été endommagée, voir ce qui peut être sauvegardé. Cela peut prendre quatre, six à huit mois en fonction des types d’exploitations" conclut-il.
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