En ce temps-là,
Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem.
Et comme Jésus allait et venait dans le Temple,
les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.
Ils lui demandaient :
« Par quelle autorité fais-tu cela ?
Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit :
« Je vais vous poser une seule question.
Répondez-moi,
et je vous dirai par quelle autorité je fais cela :
le baptême de Jean
venait-il du ciel ou des hommes ?
Répondez-moi. »
Ils se faisaient entre eux ce raisonnement :
« Si nous disons : “Du ciel”,
il va dire :
“Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”
Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? »
Ils avaient peur de la foule,
car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus :
« Nous ne savons pas ! »
Alors Jésus leur dit :
« Moi, je ne vous dis pas non plus
par quelle autorité je fais cela. »
Source : AELF
« C’est, ce qu’on appelle, le serpent qui se mord la queue » … ou bien « tel est pris qui croyait prendre » ! Ceux qui pensaient fermer la bouche de Jésus n’auraient pas forcément du l’ouvrir …
Cela dit, Jésus n’est pas de ceux qui se ferment au dialogue. Au contraire, il en est plutôt le maître et le serviteur. Ici, Jésus répond à ses questionneurs par une question.
Pour celui et celle qui saura bien écouter, il y a dans ce dialogue apparemment fermé des perspectives insoupçonnées ! En nous ramenant au baptême de Jean, Jésus ouvre une piste de réflexion. Il donne même un bout de réponse. Il les ramène au commencement…
Jésus nous ramène au commencement, avec Jean Baptiste nous sommes invités à revenir là où tout a commencé, aux rives de l’Évangile, aux bords du Jourdain. A ce point de rencontre entre Jésus et Jean Baptiste. Là où deux désirs se rejoignent et se réunissent. Celui des hommes et celui du ciel.
Si les interlocuteurs avaient su tirer tous les fils donnés par Jésus, ils auraient peut-être dévoilé une part du mystère du salut, à comprendre que l’autorité de Jésus, si elle vient bien du Ciel, elle est destinée aux hommes. Mais voilà, la peur stoppe le dialogue. Les adversaires de Jésus se ferment et s’enferment dans la peur qui les prend à leur propre piège. Comme elle est vraie la sagesse biblique ! « La peur tend un piège à l’homme mais qui se confie dans le Seigneur est en sécurité » (Pr 29, 25).
Retenons alors comme morale de l’histoire, si tant est qu’il y ait ici une morale à rechercher. Ne laissons pas la peur nous murmurer sa petite musique car elle risquerait de nous emmurer en elle. Mais plus profondément encore, n’ayons pas peur de poser à Dieu toutes les questions que nous avons. Et quand bien même, ce seraient des questions fermées, il saura les ouvrir. Non pas à coups de points mais avec des points d’interrogation auxquels il ne faudra pas avoir peur d’accueillir et pourquoi pas de prolonger en réponse…
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