En partenariat avec RCF, le magazine Le Pèlerin lance le concours J'aime mon clocher. Tous ceux qui le souhaitent peuvent participer. Il suffit d'écrire une lettre pour décrire son clocher favori, et de l'envoyer accompagnée d'une photo. Le jury sera présidé par Stéphane Bern.
Pour fêter ses 150 ans, l’hebdomadaire Le Pèlerin lance le concours J’aime mon clocher en partenariat avec RCF. Pour participer il suffit d’écrire une lettre la plus personnelle possible, d’y décrire l’édifice et d’exprimer cet attachement. Les lettres doivent être envoyées avant le 15 avril.
"C’est un concours qui est très simple, accessible à tout un chacun, décrit Benoît de Sagazan, le directeur de l'institut Pèlerin du patrimoine et rédacteur en chef au Monde de la Bible. Ce qui est demandé c’est d’écrire une lettre sur son clocher et de l’accompagner de la plus belle photo de leur église ou de leur chapelle." Les lettres seront d’abord lues par des comités régionaux puis nationaux. "Elles seront valorisées à la hauteur des émotions qu’elles susciteront." Au mois de mai, le jury sélectionnera un lauréat par région. L’émotion suscitée par le texte mais aussi le soin apporté à la photo devront convaincre le jury. En juin, ce sera autour du public de déterminer le grand gagnant en votant sur internet pour la plus belle lettre et le plus beau clocher !
Même s’il n’est pas classé, le clocher signe le visage et l’identité de la commune
Le jury du concours J'aime mon clocher sera présidé par Stéphane Bern. On connaît l’engagement du journaliste pour la défense du patrimoine. "Que l'on soit croyant ou non, écrit-il, quelle que soit notre tradition religieuse, ces clochers ont contribué, avec les églises qu'ils coiffent, de forger le visage de la France et de ce patrimoine historique, spirituel, dont nous sommes collectivement et individuellement les dépositaires." Avec des mots forts, Stéphane Bern déclare que "nous aurons perdu notre âme" lorsque les clochers auront disparu. « C'est pour sauver cette part de nous-mêmes que j'ai décidé, avec vous tous, de m'engager aux côtés de l'hebdomadaire Le Pèlerin, pour cette noble et juste cause "J'aime mon clocher". »
Dans sa lettre à son clocher, Stéphane Bern défend son clocher favori - celui de Thiron-Gardais, dans l’Eure-et-Loir. "Assurément, le clocher de notre village est le témoin muet de nos vies. À Thiron-Gardais, la vie de la commune s'est organisée depuis des siècles autour de lui et de son église abbatiale. Sa cloche a égrené les heures, marqué au fil du temps les grands événements tristes ou heureux." Ainsi résume-t-il ce qui fait l’attachement des Français aux églises.
"Il me semble que ces pierres sont plus que des pierres", confie lui aussi Benoît de Sagazan. Le clocher, souvent situé au milieu village, c’est ce qui lui donne son caractère. "Même s’il n’est pas classé, il signe le visage de la commune et l’identité de la commune." Quant à l’église, c'est là où ont été célébrés les événements qui ont marqué la vie des habitants, mariage, funérailles… "Il y a plein de choses qui naissent autour des églises ou dans les églises."
Depuis plus de 30 ans, le magazine Le Pèlerin organise son grand prix du patrimoine. Il a permis d’aider plus de 300 projets de restauration et de création. En allant à la rencontre des artisans, des maires, des responsables d’associations, les équipes du Pèlerin ont été les témoins de "l’attachement profond des Français à leur patrimoine religieux". "Un attachement qui dépasse de loin les pratiques religieuses des uns et des autres", décrit Benoît de Sagazan.
Restaurer les églises, cela crée du lien social et dynamise l’activité économique du village. La plupart du temps, on fait appel à des chantiers d’insertion et de réinsertion. Et bien souvent, cela aide à l’intégration des nouveaux venus, "quelles que soient leurs origines et l’option philosophique et religieuses", précise le directeur de l’institut Pèlerin du patrimoine.
→ À LIRE : Patrimoine religieux à restaurer : que faire des églises sans "grand intérêt" ?
On entend dire que les églises ne servent plus à rien depuis que la pratique religieuse est en baisse chez les catholiques. Pourtant, les Français sont réellement attachés à leur patrimoine religieux. Comment comprendre ce paradoxe d’une société sécularisée qui garde un attachement à son patrimoine culturel ? "Je crois qu’on ferait une grosse erreur en pensant que la foi disparaît ou la spiritualité disparaît, avance Benoît de Sagazan, la pratique religieuse n’est pas toute la foi." D’ailleurs, beaucoup de non pratiquants fréquentent les églises. Aussi "la bonne question, à se poser, c’est : Est-ce que nous savons faire vivre les églises ?" Ces édifices peuvent servir à la culture, à l'éducation, au lien social… "Les églises sont des espaces de gratuité qui ont beaucoup de services à rendre à la population pour peu qu’on sache les entretenir et les maintenir ouvertes..."
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