La confession demande d’être au fidèle et au prêtre d’être en présence l’un de l’autre. Il est même possible pour le prêtre d’imposer la main sur la tête du fidèle au moment où il dit la prière d’absolution par laquelle le pardon des péchés est donné. Cette règle qui surprend au premier abord s’enracine sur une réalité fondamentale : nous sommes notre corps. Notre être ne fait qu’un, et ma voix ou une image vidéo ne me rend pas réellement présent en un lieu. Les grands-parents privés des bisous et caresses de leurs petits-enfants comprennent très bien cela. Nous expérimentons dans de nombreux domaines de notre existence que le langage corporel est plus significatif que le langage verbal. Un emoticone vengeur n’aura jamais le même effet qu’un bourre pif façon Audiard, même s’il est vrai que des mots peuvent tuer.
Pour les sacrements, la personne qui reçoit le sacrement doit toujours être là. On ne peut pas être baptisé à distance, ni communier par procuration.
Cette loi exprime le fait que Dieu s’est fait chair. Il s’est véritablement fait homme. Dieu aime notre humanité dans toutes ses dimensions. C’est ce que nous nous préparons à vivre à travers la fête de Noël qui célèbre précisément la venue dans la chair de Dieu en la personne de Jésus de Nazareth, fils de Marie. La société marchande et les laïcards de notre pays essayent de supprimer cette dimension religieuse de la fête de Noël. Il faut reconnaître, hélas, que leurs tentatives rencontrent un certain succès, puisque la grande majorité de nos concitoyens ignorent l’origine et le sens de Noël. Cependant, ils ne pourront jamais atteindre ce besoin fondamental gravé en chacun de nous de se sentir aimé totalement, y compris à travers un geste que ce soit une poignée de main, un baiser ou une accolade. Cette soif et cette faim de participer de tout notre être, de toute notre chair, au bonheur, seul un Sauveur qui se fait homme pourra les combler. Dieu s’est fait chair, parce que notre chair a besoin de Dieu, et ceci restera toujours vrai !
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