A Passy, le bras de fer se poursuit entre la mairie et un collectif pour installer une recyclerie. Le maire a refusé par manque de place, la Recyclerie du Mont-Blanc cherche un nouveau local. Explications.
Face à la hausse des prix, les recycleries et ressourceries ont la côte ! Deux Français sur trois revendent aujourd'hui leurs biens pour gagner un peu d'argent. Problème, elles sont encore trop peu nombreuses. A Passy, un projet de recyclerie était en route. Avec l'appui financier de la SNCF, la Recyclerie du Mont-Blanc devait s'installer dans l'ancienne gare de Chedde. Jusqu'à son refus par la mairie de Passy. La Ville invoque le manque de place, ce à quoi Muriel Auprince, membre du collectif, répond. "On a deux étages de stockage, ce qui suffit amplement". Le temps presse, d'autant que la demande est forte. Une vingtaine de bénévoles ont déjà commencé a stocker chez eux, et une vingtaine de bénévoles supplémentaires ont fait savoir à l'association qu'ils souhaitaient rejoindre l'aventure.
La dynamique chez les bénévoles est forte, mais le foncier est bloquant
Voilà deux ans que la mairie de Passy lorgne l'ancienne gare de Chedde, pour en faire un pôle mobilités, inscrit dans le PLU. Le maire Raphaël Castéra plaide en faveur de la rareté du foncier pour expliquer sa décision de refuser l'installation d'une recyclerie dans sa commune. "Le foncier est très tendu dans le Pays du Mont-Blanc, il faut optimiser les bâtiments existants".
La recyclerie du Mont-Blanc est invitée par la mairie de Passy à tenter sa chance ailleurs. "Dans les gares de Saint-Gervais ou Sallanches", indique le maire de Passy, "qui disposent d'espaces de stockage plus grands". En parallèle, la communauté de communes du Pays du Mont-Blanc a diligenté une étude pour installer une recyclerie plus vaste, adaptée au territoire. Enfin, la Région Auvergne Rhône-Alpes vise 100 recycleries en 2025 pour détourner 25 000 tonnes de déchets.
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