"Les crimes d’abus sexuel offensent Notre Seigneur, causent des dommages physiques, psychologiques et spirituels aux victimes." C’est ce que rappelle le pape François dans son motu proprio "Vous êtes la lumière du monde" (7 mai 2019). Où il appelle à une véritable "conversion" de chacun pour que ces actes ne se reproduisent plus. Comment le changement est-il à l’œuvre aujourd'hui ? Que reste-t-il encore à faire ?
Trop longtemps l'Église a voulu étouffer ces tragiques actes criminels, afin de ne pas scandaliser, de ne pas se délégitimer aux yeux du monde. Pourtant, cette stratégie de défense de la réputation de l’institution a eu pour conséquence de mépriser la parole des victimes qui n’ont cessé de réclamer, en silence ou de façon plus tonitruante : justice et réparation. Il semble que peu à peu cette parole soit davantage prise en compte mais les réflexes de défense institutionnels sont encore bien ancrés.
Certes, la réforme avance, les diocèses se mobilisent, des commissions travaillent, des associations sont créées, mais la conversion n’est encore pas totalement achevée. Car c’est bien de conversion qu’il s’agit. Comme le dit le pape François dans ce même motu proprio : "Pour que ces phénomènes, sous toutes leurs formes, ne se reproduisent plus, il faut une conversion continue et profonde des cœurs, attestée par des actions concrètes et efficaces qui impliquent chacun dans l’Eglise."
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