C’est le chiffre le plus faible enregistré depuis dix ans. De 990 exécutions en 2007, les exécutions capitales sont passées à au moins 690 l’an dernier.
"La Chine exécute plusieurs milliers de personnes par an et condamne également plusieurs milliers de personnes par an. Malheureusement nous n’avons aucun chiffre puisqu’en Chine, la peine de mort est considérée comme un secret d’Etat. Ensuite vient l’Iran, qui a exécuté beaucoup moins que l’année précédente. Cela s’explique par les modifications apportées en 2017 à leur loi relative aux infractions sur la drogue" explique Anne Denis, responsable de la commission contre la peine de mort, à Amnesty International France.
"Les Etats-Uni, l’an dernier, ont légèrement augmenté leur nombre d’exécutions. Ils en ont exécuté 25. Il y a une légère progression. Cependant, il faut noter que les Etats-Unis d’Amérique, qui étaient à la cinquième place des pays exécuteurs dans le monde en-dehors de la Chine, atteignent aujourd’hui la douzième place" ajoute-t-elle.
"On a découvert qu’au Vietnam, où le nombre d’exécutions était aussi un secret d’Etat, 85 exécutions avaient été pratiquées. Du coup, le Vietnam devient l’un des pays qui exécute le plus avec l’Irak, l’Iran et l’Arabie saoudite. Le Vietnam arrive à la quatrième place après la Chine" lance Anne Denis.
"Il faut célébrer les bonnes nouvelles. On a eu le Burkina Faso qui est devenu abolitionniste pour les crimes de droit commun, et la Gambie qui a décrété un moratoire sur les exécutions. Elle a également signé et exécuté le second protocole relatif au pacte des droits civils et politiques. La tendance globale est quand même vers l’abolition. On voit un progrès au niveau global mondial, mais effectivement il y a des reculs ça et là" conclut-elle.
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