Les sondages donnaient François Fillon à 8 % il y a encore quelques semaines. "Ce qui a été récompensé, c’est la constance, l’ambition dans le projet qui n’est pas un projet en demi-mesure, et c’est aussi un caractère qui n’est pas porté vers la gesticulation. François Fillon n’est pas un démagogue, ni un marchand de bonheur. Son projet passe par l’acceptation de beaucoup d’efforts par les Français" analyse Philippe Bas, sénateur de la Manche, pdt de la commission des lois du Sénat.
Une primaire qui a cependant fait ressortir le fantôme de plusieurs droites. "Il est certain que le mécanisme même de la primaire conduit à différencier des personnalités, mais aussi des idéaux et des projets. La primaire n’aura pas été une primaire de division, mais de rassemblement" ajoute le sénateur qui prend pour exemple la "simplicité et la spontanéité" avec lesquelles Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire ont rallié François Fillon, au soir du premier tour.
François Fillon doit désormais convaincre tout un pays, et assumer son programme exigeant. Un démarche qui "passe par la formidable dynamique donnée par la primaire, tout d’abord. Cela passe aussi par le fait qu’il continue à être constant. Il garde son sang-froid, son calme, sa hauteur de vue. Et enfin cela passe par le fait de ne pas renoncer à ses ambitions, sur les 35 heures, sur la fiscalité, sur la baisse de la dépense publique".
La route vers l’Elysée reste semée d’embûches. "Tous ces petits calculs d’appareils, ces candidats auto-proclamés dénués d’expérience politique et qui prétendent faire la synthèse entre la droite et la gauche, ne résisteront pas longtemps au débat démocratique qui aura lieu principalement entre la droite et la gauche" conclut Philippe Bas, à l’adresse d’Emmanuel Macron notamment.
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