Depuis lundi, tous les élèves, de l’école primaire au lycée, ont pu retrouver les bancs de l’école. Comment l’enseignement s’est-il adapté pour terminer le dernier trimestre de cette année scolaire si particulière ? Les élèves sont-ils prêts aux examens de fin d’années ? Les précautions sanitaires sont-elles en place ? Autant de questions posées à Philippe Delorme, secrétaire général de l'Enseignement catholique. Il est l’invité de la Matinale RCF.
Quelques jours après le retour des élèves dans les collèges et lycées, Philippe Delorme se félicite d’une rentrée qui s’est bien passée. "C’est une nécessité, un vrai désir de la part des enseignants, des élèves de revenir physiquement à l’école. Il y a la joie de revenir à l’école", témoigne-t-il.
Si le bilan tiré de cette année concerne en premier lieu "l’admirable travail des chefs d’établissement, qui se sont adaptés", "les jeunes sont en souffrance", alerte le secrétaire général de l’Enseignement catholique. "C’est difficile pour eux et on me signale ici ou là des élèves qui sont fragilisés psychologiquement", ajoute-t-il.
L’enjeu est donc de les rassurer, les encourager, les écouter, selon lui. "L’enseignement catholique repose sur l’Évangile du Christ, donc c’est toute la communauté éducative qui est amenée à avoir cette attention pour les jeunes", explique Philippe Delorme. Le décrochage scolaire concerne plus de 100.000 jeunes en France. "Il faut pouvoir les suivre réellement, ne pas hésiter à prendre contact avec eux pour éviter qu’ils se perdent et puis il va falloir réfléchir à comment accompagner ces jeunes pour qu’ils ne perdent pas pied", affirme le secrétaire général de l’Enseignement catholique.
Face à la crise sanitaire et aux évolutions de la société, "ce qui nous semble déjà important c’est notre raison d’être", estime Philippe Delorme. "Je crois profondément que l’enseignement catholique fondé sur l’Évangile du Christ constitue une réponse aux problèmes de notre société notamment en matière de fraternité. On a besoin de jeunes qui s’engagent pour notre société", conclut-il.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !