Philippe Mousny candidat à Bourges

Les ambitions municipales de Philippe Mousny (LR) n'étaient plus vraiment un secret, surtout depuis son investiture par Les Républicains le 9 juillet dernier. Désormais, sa campagne est lancée : il conduira la liste "Un pacte pour Bourges", un rassemblement qu'il veut large et ouvert à la société civile.  Autour de lui, une équipe variée dans laquelle on retrouve Veronique Fenoll (LR), conseillère municipale et première vice-présidente du Département. Mais aussi quelques surprises, notamment la présence d'André Decourt,  ancien conseiller municipal communiste de 2008 à 2014, Fanny Heuraux une étudiante de 18 ans, ou encore Jacques Laffitte président de la Banque Alimentaire du Cher. 

Rassemblement, ou ratissage électoral ? Philippe Mousny répond : "Ce n'est pas ratisser large. Ratisser large en politique, c'est qu'en général on essaye de passer des espèces de contrats. Là ce n'est vraiment pas le cas [...] j'assume pleinement ce choix. Il y a des sujets d'ordre nationaux, européens voire mondiaux où nous ne sommes peut-être pas forcément d'accord, mais là, l'objectif c'est une municipale. Et dans une municipale, le dogmatisme ou l'idéologie politique n'ont pas leur place."

L'équipe de campagne : Olivier Durieux ("coach de campagne"), Thierry Poisle (mandataire financier), Jacques Laffitte , Veronique Fenoll, Hervé Lantoine, Agnès Brunet-Formont, Wafa Atiya-Lavillaine, Fanny Heuraux. La liste complète devrait être connue prochainement.

Les finances dans le viseur

La fracture entre le maire et son ancien directeur de campagne avait commencé en 2018 après une première abstention sur le vote du budget, réitérée cette année. Le candidat veut faire de la gestion des finances une priorité, pointant du doigt "les projets pharaoniques et irréalistes" de l'actuelle municipalité. "Il y a des projets pour lesquels on sait aujourd'hui que nous n'avons pas les capacités." Avant de renvoyer la balle dans le camp du maire : "Dernièrement, le budget de 2019 a été voté avec des investissements à 29 millions, et le maire il y a quinze jours annonce qu'on ne pouvait pas dépasser 23 millions [...] ce n'est pas la peine de promettre quelque chose qui va faire dans les 30 ou 50 millions alors que l'on sait qu'on ne pourra pas les dépenser."

Philippe Mousny et son équipe vont désormais travailler sur le programme durant les prochains mois. Il devrait être connu à l'horizon de janvier 2020. Avec déjà une promesse, celle de ne pas augmenter les impôts. Un engagement que Pascal Blanc avait déjà pris en son temps, avant de faire volte-face dès les premiers mois de son mandat.