Certains d’entre nous s’apprêtent bientôt partir en vacances. Le président de la République devrait aussi avoir droit à ces moments de détente cet été. Instants plus ou moins médiatisés. Depuis des décénnies, les vacances des présidents sont très suivies par la presse et font parfois la Une des tabloïds. Pierrick Geais publie "L'Élysée à la plage: Dans l'intimité de nos présidents en vacances" aux éditions du Rocher.
C’est Georges Pompidou, second président de la Vè République qui a été le premier à médiatiser ses vacances. "Il voulait montrer l’image d’un président qui prenait ses vacances comme tous les Français", raconte Pierrick Geais. Son successeur Valéry Giscard d’Estaing lui a emboité le pas, sur le modèle de John Fitzgerald Kennedy, alors président des Etats-Unis. "Ça s’est accéléré jusqu’à Nicolas Sarkozy", affirme le journaliste, précisant qu’une méfiance a grandi ensuite, notamment vis-à-vis de la presse people.
"Il n’y a pas vraiment de règles sur les vacances du président, assure Pierrick Geais. Il peut en prendre autant qu’il veut." Toutefois, s’il en prend trop, cela peut être mal vu. François Hollande, qui ne prenait que deux semaines par an, était accusé d’en prendre trop.
Un des lieux emblématiques des vacances des présidents est le fort de Brégançon dans le Var. Emmanuel Macron s’y rend chaque été. Pourtant, “ce n’est pas le lieu de villégiature rêvé”, ancien fort militaire relativement austère. "Si Emmanuel Macron va à Brégançon chaque été c’est parce que c’est le plus simple à sécuriser autrement je pense qu’il préférerait louer une villa", estime Pierrick Geais. "Valéry Giscard d’Estaing avait fait aménager une plage en béton et il y avait 170 marches pour descendre à cet embarcadère", à Brégançon.
D’autres se sont plutôt détournés de ce lieu de vacances, à l’instar de Nicolas Sarkozy ou de François Mitterrand, qui avait “fait de Latche, sa bergerie d’Hossegor son lieu de vacances officielles”, raconte le journaliste.
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