Le 4 février, avait lieu la journée mondiale contre le cancer. Et, à cette occasion, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a dévoilé les grandes lignes du futur plan européen contre le cancer.
Il n’y a pas encore de plan européen, mais c’est en bonne voie. Ce qu’a lancé Ursula von der Leyen, mardi dernier, l’ouverture d’une consultation publique (ouverte à tous et à toutes) sur les contours de ce plan, qui sera adopté à la fin de l’année. Alors, pourquoi un plan européen contre le cancer ? Tout d’abord, pour une raison évidente, c’est que la lutte contre le cancer est un défi commun qui concerne tous les peuples européens.
Avec l’espérance de vie la plus élevée au monde, l’Europe est de plus en plus exposée à ces 200 maladies regroupées sous l’étiquette générique ‘Cancer’. Aujourd’hui, 3,5 millions d’Européens sont diagnostiqués et 1,3 millions décèdent chaque année. Et, ces chiffres devraient doubler d’ici 2035 si rien n’est fait. C’est donc un défi immense pour nos sociétés et ici, comme ailleurs, l’union fait la force – en particulier en matière de recherche sur des maladies rares.
Par ailleurs, si ce défi est commun, cela ne veut pas dire que les Européens sont égaux face à la maladie. Il existe de fortes inégalités au sein des sociétés européennes mais également entre les Etats membres dans l’accès aux soins et aux traitements, à la recherche mais également aux moyens de prévention et d’accompagnement. Dit autrement, ce plan de lutte contre le cancer est également un moyen de tisser des solidarités concrètes entre les sociétés européennes alors même qu’on accuse souvent l’Union européenne de ne pas se préoccuper de la vie concrète de ses citoyens.
Le plan européen devrait couvrir les différentes phases de la maladie. Bien sûr, les phases de diagnostic et de traitement sont concernées avec effectivement de plus grands efforts dans la mutualisation des connaissances et des innovations, mais aussi des mesures de soutien aux Etats membres les moins avancés. Mais, la prévention et l’accompagnement des malades pendant et après leur traitement seront concernés. Sur la prévention, c’est naturellement la lutte contre la consommation d’alcool ou de tabac qui est visée mais également la promotion d’une alimentation équilibrée. Sur l’accompagnement, c’est en particulier, les mesures de soutien psychologiques ou de lutte contre les discriminations (dans l’accès aux prêts bancaires, par exemple) qui devraient être visés.
Alors, effectivement, depuis mardi dernier, la Commission a ouvert une plateforme numérique ouvertes à tous les citoyens européens et dont l’adresse est disponible ici. L’objectif de cette consultation est de recueillir l’opinion des citoyens et des parties prenantes (industries, hôpitaux, services sociaux, etc.). Je ne peux que vous engager à y répondre, car plus la participation citoyenne sera élevée, plus la légitimité de l’Union européenne dans cette démarche sera importante. L’Europe s’intéresse à nos vies, alors intéressons-nous à l’Europe !
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