Depuis hier, les 27 sont réunis à Bruxelles à l’occasion d’un somment de l’Union Européenne. L’occasion pour la première ministre britannique Theresa May de dévoiler une partie de son plan pour le Brexit.
Theresa May est fragilisée
Il y a un an le peuple britannique se prononçait en faveur du Brexit. Un an plus tard, Theresa May a exposé aux 27 sa vision des négociations. Aujourd’hui, la Première ministre britannique semble fragilisée sur ce dossier. Une vision des choses que partage Jean Arthuis, député européen, ancien président de l’Alliance Centriste, soutien de La République en Marche. "Elle est sans doute fragilisée par l’élection législative qu’elle a manquée. Elle souhaitait obtenir une majorité plus solide, dans la durée, pour négocier avec rudesse. Mais elle a échoué. Le Brexit est peut-être l’électrochoc dont l’UE avait besoin. Il a révélé les faiblesses des institutions. Il était bien difficile dans la campagne qui a précédé le référendum britannique, de défendre le projet européen. Car l’Europe ne parle pas aux Européens" explique-t-il.
Theresa May a annoncé qu’après le Brexit, les citoyens de l’Union européenne pourraient rester au Royaume-Uni. Ce qui est l’une des priorités des négociations. "C’est fondamental. D’abord penser aux citoyens. De ce point de vue, c’est heureux que Theresa May s’y rallie. C’est en tout cas le préalable qu’avaient posé les négociateurs de l’Union européenne" ajoute Jean Arthuis.
"Il faut que l'Europe parle aux Européens"
Le Figaro s’interroge vendredi, sur le possible abandon du Royaume-Uni, de ce Brexit. "Je n’exclue pas cette possibilité. Je perçois chez nombre de parlementaires européens britanniques, une sorte de désir inavoué de trouver les moyens de rester dans l’Union européenne. Mais cela, c’est l’affaire des Britanniques" analyse encore le député européen.
Jeudi, Emmanuel Macron a notamment prôné une Europe de la Défense. La sécurité apparaît donc pour l’Europe comme un moyen de rebondir après les années difficiles qu’elle a connues. "Il faut que l’Europe parle aux Européens. Ces derniers attendent de la sécurité et de la protection. Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a mis l’Europe au cœur de son projet. Nous sommes dans la globalisation, et cette dernière inspire beaucoup d’inquiétudes pour les concitoyens. Le monde est devenu dangereux" précise Jean Arthuis.
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