Pour lutter contre les feux de forêt, l’aéroport de Dole accueille un pélicandrome

 Ça a toujours été notre combat autour de la sécurité civile  

Les mots du président du Conseil départemental du Jura, Gérôme Fassenet. Si l’aéroport de Dole a aujourd’hui des vocations commerciale, économique avec des entreprises qui se servent de la piste, et de loisirs, il est aussi habilité à accueillir des porteurs d’eau comme des Canadair et des Dash 8. Des avions de transport régional de passagers transformés en bombardier d’eau, capables de déverser dix tonnes de liquide sur les flammes. Dole ferait partie des sept à huit terrains en France à accueillir ces appareils volants de lutte contre les incendies dans les dix ou vingt ans qui viennent. 

Un maillage national contre les feux de forêt

L’inspecteur général François Pradon souhaite créer un maillage national de pélicandromes pour l’exposition contre les feux de forêt 2035-2050 « Le temps aéronautique est un temps long donc nous sommes obligés de prévoir dix à quinze ans en avance ». Pour cela, fin février 2025, avec son équipe, le chef d’état-major de la Sécurité civile s’est rendu à Rodez, Auch, Rochefort et Niort. Puis à Orléans, Melun, Dole avant de s’envoler vers la capitale auvergnate, Clermont-Ferrand. L’installation jurassienne serait recoupée avec celle d’Epinal dans les Vosges.

 Les Dash peuvent effectuer deux rotations par heure. La priorité serait sur le Jura, mais ils pourraient couvrir les autres départements de Bourgogne-Franche-Comté, sans soucis

Pendant une saison, à partir de l’été 2025, le pélicandrome de Dole sera mobile. Puis ce sera aux autorités locales de décider de l’agrandir ou non. Son fonctionnement nécessite quatre personnes : un chef d’équipe, deux servants qui approvisionnent le Dash en eau et en retardant et un observateur pour la sécurité autour de l’installation. Montant de l’investissement pris en charge par l’Etat et le Département du Jura : entre 300 000 et 500 000 euros.