Chaque année, la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié est célébrée le dernier dimanche de septembre.
Tour d’horizon des dispositifs d’aide aux migrants avec Clémentine Gagnant de l’Association Catholique pour l’Accueil et l’Accompagnement des Migrants (ACLAAM), Anne Duthilleul de la Maison Bakhita et Corinne Maury de la pastorale des migrants du diocèse de Metz.
Face à une crise migratoire importante, les membres de l’ACLAAM se devaient d’agir comme le rappelle Clémentine Gagnant, déléguée générale de l'association : "Au moment de la création de l’ACLAAM en 2015, la ville de Mossoul en Irak venait de tomber aux mains de l’Etat Islamique. Mossoul étant jumelée avec Lyon, il y a eu un formidable élan pour accueillir les personnes exilées". Anne Duthilleul, présidente de la Maison Bakhita à Paris se souvient de l’appel à l’hospitalité lancé par le Pape François en 2017. Ce lieu d'accueil dont l’ouverture est prévue pour début octobre, s’apprête à recevoir près de 150 migrants par jour.
Au sein de la Maison Bakhita, l'accueil et la formation sont imbriqués. Pour Anne Duthilleul, "il est crucial d’accompagner et de former les migrants". Le pôle compétence comprend plusieurs ateliers (couture, cuisine) et des ateliers numériques pour accompagner les migrants dans leurs démarches en ligne. Le pôle intégration propose des activités d’échanges culturelles et des ateliers d’aide à la recherche d’emploi. Corinne Maury, responsable de la pastorale des migrants du diocèse de Metz souligne que ces ateliers de formation sont parfois l’occasion d’en apprendre plus sur les difficultés des participants : "très vite, nous nous sommes aperçus que les cours de français que nous dispensons agissent comme une sorte de terreau pour accueillir les personnes. Par exemple, il nous arrive de constater que les enfants scolarisés font souvent les interprètes pour leurs parents".
Les temps de rencontre permettent à la fois de partager avec les personnes migrantes mais également de faire le point sur les épreuves qu’elles rencontrent. "Il est important que les personnes se confient sur leurs difficultés. On ne va pas forcément toujours pouvoir les résoudre, mais on essaye de les orienter le mieux possible" explique Corinne Maury. Pour cela, il est indispensable d’établir une relation de confiance dans l’accompagnement : "pour qu’une rencontre s’opère, il faut savoir changer de regard, de posture et laisser la place à l’autre. Sous les étiquettes, il y a des personnes. Et on a souvent bien plus de choses en commun avec eux que ce que l’on soupçonne" souligne Clémentine Gagnant.
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