Le 24 avril, les Français devront choisir entre Emmanuel Macron et Marine le Pen, qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle. La Bretagne ne suit pas tout à fait la tendance nationale, dans la région, Marine Le Pen est arrivée troisième, derrière Jean-Luc Mélenchon.
Les Français ont tranché. Hier, les électeurs ont choisi de qualifier Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour le second tour pour l’élection présidentielle. Le match retour de 2017 sera donc bien rejoué. Et comme il y a 5 ans, la Bretagne ne suit pas la tendance nationale. Si le Président sortant arrive en tête également dans la région (plus de 32 %), les bretons placent Jean-Luc Mélenchon en seconde place (20,6%) devant Marine Le Pen (19,53%). Suivent derrière : Yannick Jadot (6,19 %), Eric Zemmour (4,9%), Valérie Pécresse (4,7%), Jean Lassalle (2,97%), Fabien Roussel (2,5%), Anne Hidalgo (2,21%) , Nicolas Dupont-Aignan (1,78%), Philippe Poutou (1,01%) et Nathalie Arthaud (0,66%). « La Bretagne reste macroniste, note le politologue Romain Pasquier. Jean-Luc Mélenchon réalise un score équivalent à celui de 2017 mais l’emporte à Brest ou à Rennes. Dans les grandes villes, le vote utile à bien marché. L’autre enseignement est l’effondrement des partis traditionnels PS et LR. » D’un département à l’autre les résultats varient. Si le Finistère et l'Ille-et-Vilaine placent Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon en tête de ce premier tour, les Côtes d’Armor et le Morbihan suivent la tendance nationale avec un binôme Emmanuel Macron et Marine Le Pen en haut du classement.
Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale et député En Marche de Châteaulin. « Même si nos idées divergent, il y a de la place pour ceux et celles qui partagent les mêmes valeurs fondamentales. Des valeurs qui, en aucun cas, ne peuvent être celles de Marine le Pen. Le 24 avril il faut choisir une France ouverte, audacieuse, combative dans une Europe forte et non pas une France rabougrie, repliée sur elle-même et hostile. Nous les bretons, nous sommes ouverts sur le monde et tout sauf repliés sur nous-mêmes.»
Gilles Pennelle, chef de file du Rassemblement National en Bretagne. « Nous ne sommes pas maîtres de nos électeurs. Il va falloir que Mr Mélenchon explique à ses électeurs qu’il veut faire élire Emmanuel Macron, celui qui veut mettre la retraite à 65 ans et un RSA pour réduire les Français à l’esclavage social. Tout ceci prouve que nous avons d'immenses réserves. Chez les candidats du premier tour, mais aussi du côté de ceux qui ne sont pas allés voter hier et qui ont compris qu’Emmanuel Macron pouvait être battu. »
Loïg Chesnais-Girard, président socialiste du Conseil Régional de Bretagne. « Les forces sociales démocrates se sont alliées aux forces centristes d'Emmanuel Macron pour dire massivement le refus du Rassemblement National. Je ne peux que me réjouir de cela, même si l’effet induit est un effondrement des forces politiques représentées par les socialistes.»
Isabelle Le Callenec, conseillère-Régionale, Présidente du principal groupe d’opposition de droite et du centre et soutien de Valérie Pécresse.
« Nous étions convaincus que Valérie Pécresse avait un projet qui répondait aux défis de notre pays, mais manifestement elle n’a pas été audible dans cette campagne. Nous nous retrouvons avec le même choix à faire qu’il y a 5 ans. Nous voterons en fonction de nos convictions, de ce que nous avons toujours porté comme valeurs, en humanistes que nous sommes et en hommes et femmes politiques responsables. Ce que je souhaite ? Un sursaut, parce que voir l’extrême droite et l’extrême gauche dans les trois premiers d’une élection présidentielle est inquiétant. Cela veut dire que pendant 5 ans, le président sortant n’a pas réussi à répondre aux préoccupations des français.»
Claire Desmares-Poirrier, conseillère régionale et cheffe de file des écologistes.
« Nous espérions pouvoir faire entendre l‘écologie dans cette campagne, mais cela a été impossible. Ce résultat est celui d’une France polarisée, d’une faible mobilisation et d’un vote qualifié de vote utile. Et puis une inquiétude, face au réservoir de voix de Marine Le Pen, nous nous disons que la perspective d’une victoire du RN n’est plus une illusion… Les écologistes participeront au front républicain, nous sommes démocrates. Notre espoir est de faire entendre la voix de l'écologie et de la justice sociale aux législatives, pour créer un contre pouvoir indispensable face à la macronie. »
David Lappartient, Président du Conseil départemental du Morbihan : « Le résultat du 1er tour de l’élection présidentielle est clair. Les Françaises et les Français ont porté en tête Emmanuel Macron. Au deuxième tour il sera opposé à la candidate d’extrême-droite, Marine Le Pen. Les principes et les valeurs qui guident depuis toujours mon engagement politique ne souffrent, et ne souffriront jamais, d’une quelconque compromission. Un mouvement politique, le Rassemblement National, qui, avec un pseudo-masque d’honorabilité qui déjà se déchire, promeut des idées parfaitement incompatibles avec l’idée que je me fais de la France. C’est pourquoi, sans hésitation, j’appelle les électrices et les électeurs, lors du deuxième tour le 24 avril, à voter pour Emmanuel Macron afin d'assurer pour notre pays, dans les cinq prochaines années, une présidence à la hauteur de notre nation, en Europe et dans le monde. Les sujets difficiles ne manquent pas. Le futur Président de la République aura beaucoup de travail. En associant pleinement les Françaises et les Français, en s’appuyant sur les élus locaux, la réussite sera au bout du chemin. Il reste que l’abstention lors de ce 1er tour ne manque d’inquiéter. Certes dans le Morbihan les chiffres sont meilleurs que dans beaucoup de département. Il faut cependant redoubler d’efforts, de pédagogie, afin que le maximum de nos concitoyennes et de nos concitoyens s’expriment dans les urnes le 24 avril prochain. »
Pierre-Yves Cadalen, porte-parole de LFI pour Brest. « Il y a un programme cohérent, appuyé sur l' urgence sociale. Nous sentons aujourd’hui, la déception de tous ceux qui espéraient un Smic à 1400 euros net, une retraite à 60 ans ou un blocage des prix sur les produits de première nécessité. Il y a toujours ce programme cohérent qui a réuni largement autour de lui. Nous incarnons une alternative cohérente.»
Philippe Millau, coordinateur régional du parti d’Eric Zemmour.
« Il y a deux façons de faire de la politique. Les alliances d’appareil, les discussions… Et la noblesse de la politique, le rapport au vrai, au juste, aux valeurs essentielles. Dès le moment où nous avons ce rapport la question ne se pose plus. Nous irons voter contre Emmanuel Macron et si Marine Le Pen a besoin d’un coup de main nous lui donnerons. Nous n’aiderons pas un parti ou une personne… mais la France.»
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