Bretagne
Le mouvement associatif a publié à l'occasion de la campagne pour l'élection présidentielle, un plaidoyer pour une politique de vie associative ambitieuse. 13 engagements pour les associations y sont défendus.
"Des hauts et des bas", voilà comment Yannik Bigouin résume le quinquennat qui se termine du côté du milieu associatif.
A un peu plus d'un mois du premier tour du scrutin présidentiel, le délégué régional du mouvement associatif a toujours en tête la méthode "brutale" qu'a utilisée le gouvernement sur les emplois aidés, en les supprimant en grande partie.
Si la crise sanitaire a, selon lui, rappelé leur nécessité, cela n'empêche pas le mouvement associatif de réclamer auprès des candidats aujourd'hui, la mise en place d'une politique dédiée de soutien à la création d'emplois associatifs.
"En Bretagne, c’est 100 000 salariés et dans des territoires qui en ont bien besoin. Cela a suppléé des services publics parfois ». C'est bien davantage de reconnaissance que réclame Yannik Bigouin. Et cela pourrait d'ailleurs passer par la création d'un ministère et d'une politique dédiés.
"On sait que l’emploi crée dans le monde associatif n’est pas délocalisable. Il ne rémunère pas des actionnaires, il est ancrée et il apporte une plus-value social majeure".
L'un des axes développé dans le plaidoyer du mouvement associatif est de construire le cadre d'une relation de confiance entre les associations et l'Etat. Une confiance partiellement rompue d'après Yannik Bigouin par la mise en place du contrat d'engagement républicain ( prévu par la Loi Séparatisme et concrétisé par un décret du 31 décembre 2021).
on demande qu’il [le contrat d'engagement républicain] soit abrogé parce ce que ce n’est pas possible de faire porter la suspicion auprès du monde associatif
A la place, le mouvement associatif propose la mise en place de chartes d'engagements réciproques. Un document qui serait un outil de partenariat, "c’est du donnant donnant. On ne peut pas toujours imposer au monde associatif. Il faut aussi que l’État puisse se regarder et se dire voilà ce qu’on peut apporter et ce que vous pouvez apporter. C’est un dialogue".
"S'engager, c'est du bonheur", résume Yannik Bigouin. Mais encore faut-il que cela se sache ! Il faut, selon le mouvement associatif, une stratégie nationale de l'engagement qui pourrait toucher le public, dès le plus jeune âge. La structure défend également l'accès de tous les jeunes au service civique.
Le mouvement associatif défend également l'idée de valorisation de l'engagement. Et de proposer notamment la création d'un crédit d'impôt pour les bénévoles, y compris des personnes non-imposables. "On ne peut pas payer les gens, ce ne serait plus du bénévolat mais on peut avoir des signes de l’Etat pour dire merci pour ce que vous faites", argumente le délégué régional du mouvement associatif breton.
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