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Quand L'Académie française féminise ... 1/2

RCF,  - Modifié le 4 mars 2019
L’académie Française a dit oui à la féminisation des titres et des métiers ...
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Féminisation des noms de métiers et de fonctions
Vient donc de paraître, jeudi dernier, le rapport de
l’Académie française à propos de « la féminisation des
noms de métiers et de fonctions ». Rappelons qu’avant
même sa parution, la presse offrait des articles rédigés
par des journalistes tantôt objectifs, impatients de lire le
rapport, tantôt déplacés avec des attaques ironiques,
d’autant plus gênantes que ledit rapport n’était pas
publié. Avouons-le, il y a une çà et là une tradition à
ironiser sur les Institutions, surtout lorsque celles-ci ont
acquis une reconnaissance depuis plus de quatre siècles,
l’Académie française ayant été fondée en 1635.

A travers 4 siècles, dictionnaire né en 1694, évoluant
d’édition en édition, en suivant l’usage orthographique
et sémantique de la langue française, dictionnaire très
utilisé par ailleurs à l’étranger et ayant grandement
contribué à l’expansion de la langue française. À fin du
XX e siècle, il était offert en livre de poche, et au XXI e
siècle, le voilà gratuitement consultable sur Internet
avec un portail www.dictionnaire-academie.fr. consacré
à la langue française. Qui dit mieux sur quatre siècles en
matière de dictionnaires ? Et j’incite toujours chacun à
consulter l’article biotope pour comprendre le talent de
l’Académie consistant à définir et exemplifier
simplement et précisément ce qui peut être complexe.
ET POUR EN REVENIR À LA
FÉMINISATION DES NOMS DE MÉTIERS,
JEAN ? Eh bien l’Académie, avec le recul nécessaire,
ne se défausse pas du débat. Point de militantisme
inutile entre de soi-disant modernes et soi-disant
conservateurs. En fait, l’éditeur que je suis le constate :
au moment de proposer leur biographie tantôt mes

amies, souhaitent mentionner auteur, professeur,
« eur », tantôt « eure », et parfois même autrice. Il en va
de même pour écrivain, écrivaine. De fait il n’y a pas
encore parfait consensus sur l’usage par les personnes
elles-mêmes, mais le constat d’un désir croissant vers la
féminisation. D’où le temps pris par l’Académie pour
offrir un rapport qui prenne en compte objectivement
« le nombre croissant de femmes qui souhaitent voir
nommer au féminin la profession ou la charge qu’elles
exercent ». Eh bien nous présenterons ce rapport
demain…

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