Les acteurs du numérique et de l'innovation seront présents sur le salon de l'Agriculture qui ouvre ses portes vendredi 22 février à Paris. Ils ont investi depuis quelques temps déjà le terrain agricole en développant de nouveaux outils dans les champs ou les étables. Mais aussi pour les échanges entre les agriculteurs et leurs clients. Alexandre Dias est responsable innovation chez ISAGRI, et pour lui l’agriculture vit une 3ème phase de la révolution numérique.
Et la palette des outils disponibles pour les agriculteurs ne cessent de se développer et de progresser au fil des années. Depuis plusieurs années, les agriculteurs ont accès par exemple à des données satellite recueillies depuis l’espace sur leur exploitations. Mathieu Guillem est producteur dans le Lauragais. Il a franchit le pas en matière de numérique.
En plus des satellites, ce sont les drones qui ont fait leur arrivée au-dessus des champs. Ces engins volants ont une précision plus importante encore pour un coût d’utilisation réduit. Lénaic Grignard est responsable de l'offre Agriculture & Forêts chez Delair, une société toulousaine qui présente son nouveau drone au salon de l'Agriculture.
Des outils qui permettent une réduction de la consommation de pesticides, du carburant et des coûts en général mais qui simplifient aussi la vie des agriculteurs. C’est notamment le cas des objets connectés. Il existe des expérimentations pour des ruches connectées.
Elles permettent de savoir si la récolte de miel est optimale ou encore d’éviter un traitement insecticide à proximité. Ces objets connectés s’orientent aussi vers le bien-être animal. C’est le cas d’un nouveau collier pour les vaches laitières développé par une startup du nord de la France : Lituus. L’idée est venue après une mission d’étude en Afrique du Sud sur des rhinocéros sauvages équipés de colliers connectés. Roman Igual, le directeur de la startup revient sur les spécificités de son collier.
Ce collier est actuellement utilisé par plusieurs éleveurs laitiers, réunis au sein de la coopérative Prospérité Fermière près d’Arras. Il leur permet de coller plus simplement à leur cahier des charges qualitatif. C'est ce qu'explique Patrick Meunier, directeur du projet coopératif de Prospérité Fermière.
Toutes ces solutions technologiques produisent évidemment une moisson de données. Cette masse de données, il faut la traiter avec des logiciels et des algorithmes qui permettent aussi de les recroiser pour davantage d’efficacité. C’est là qu'intervient l’intelligence artificielle. Et en bout de chaîne on voit arriver des assistants vocaux spécialisés. Un peu à l’image de ceux de Google ou Amazon. Promize, startup développée par Isagri a ainsi conçu Fernand.
Une question simple et une réponse simple mais ce sont en fait des données très complexes que Fernand traduit avant de proposer sa réponse. Les Précisions d’Alexandre Dias responsable innovation chez ISAGRI:
Le Big data agricole ouvre des perspectives inédites dans le champ de la recherche agronomique. Ces outils permettront aussi de développer des modélisations plus précises pour l’agriculture de demain. Reste le prix de ces innovations à intégrer dans le budget des exploitations ou à mutualiser entre agriculteurs.
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