Quand les prix des fruits et légumes jouent au yo-yo

C’est ce que confirme le baromètre de l'association Familles Rurales. L’étude se base sur des relevés de prix de huit fruits et huit légumes dans 33 départements en juin et juillet. Le résultat, pour cette année, est, qu’en moyenne, le prix des fruits a augment de 4% et celui des légumes de 5%.

L'extrême inverse de 2017 où les tarifs étaient à la baisse. Des moyennes qui masquent de fortes disparités selon les produits. Ainsi par exemple, les pêches progressent de 18% alors que les fraises baissent de 13%. De même, la carotte s'envole avec plus de 43% tandis que la pomme de terre baisse de 6,5%. Pour ce qui est du bio, même yo-yo entre les prix des fruits en hausse de 10% et celui des légumes en recule de 1%. Une instabilité qui pénalise les consommateurs comme l’explique Dominique Marnier, président de Familles Rurales. 
 

Dominique Marnier, président de Familles Rurales:

"Ce qui nous intéresse dans notre observatoire, c’est de connaître les habitudes des consommateurs, et la réalité des prix. Si on se réfère aux recommandations de l’OMS, consommer cinq fruits et légumes par jour, on s’aperçoit que le coût moyen peut être de 160 euros par mois, ce qui est très significatif pour une famille de deux adultes et de deux enfants. Cette moyenne cache des disparités, car on peut trouver des fruits et des légumes les moins chers possibles du panier dans les grandes surfaces commerciales les moins chers, le hard-discount. On arrivera à un total de 115 euros par mois. Par contre, si une famille désire varier ses fruits et ses légumes en ne consommant que des produits bio, on arrivera à 255 euros par mois" explique-t-il au micro de Christian Vadon.
 

Dominique Marnier, président Familles rurales:

"Il est toujours très difficile d’avoir les raisons exactes de la hausse des prix. Il y en a une qui peut s’expliquer, c’est que la production des fruits et des légumes est liée aux aléas climatiques, qui ont une influence directe sur les modes de production, et de fait sur les prix. L’autre aspect, ce sont les négociations commerciales entre la grande distribution et les fournisseurs. Là, par contre, on a aucune visibilité" ajoute Dominique Marnier