Après la journée de samedi qui a vu 100.000 personnes à nouveau dans la rue, le mouvement des gilet jaunes pourrait se poursuivre. Certains appellent à une troisième journée de mobilisation, samedi prochain sur les Champs-Élysées. Avant cela, Emmanuel Macron doit lancer un Haut-Conseil pour le climat et la ministre des Transports présenter son plan mobilités.
Une chose est sûre, le gouvernement n'a pas l’intention de baisser les taxes sur les carburants, ce qui ne devrait pas calmer des esprits déjà bien échauffés. Samedi dernier, ce sont plus de 100.000 gilets jaunes qui ont défilé dans plus de 1.600 lieux de mobilisation dans toute la France.
Avec 8.000 personnes à Paris, le mouvement a été marqué par de nombreuses violences émanant d’une minorité de casseurs. A l’origine du mouvement, la hausse des prix du carburants mais le ras le bol est plus profond comme a pu le constater le correspondant de RCF à Paris, Damien le Boulanger.
Face à cela, Emmanuel Macron doit s’exprimer mardi. Le chef de l'État va annoncer la création d'un "Haut conseil pour le climat" composé d'experts. Mais l’exécutif n’a pas l’intention de baisser les taxes sur les carburants. Dès aujourd’hui, la ministre des Transports, Elisabeth Borne présentera en Conseil des ministres le projet de loi d’orientation des mobilités. Objectif affiché : faire en sorte que des solutions alternatives au tout-voiture soient proposées partout dans l’Hexagone comme par exemple la création de lignes de bus ou la facilitation du co voiturage.
En attendant ces mesures, quels sont justement les moyens de faire baisser la facture des automobilistes face à un prix du carburant qui lui ne baisse pas ? L’inflation des prix à la pompe profite au biocarburant. Trois fois moins cher et moins polluant, il séduit les automobilistes. De plus en plus de stations-service commercialisent l'E85 dont le prix au litre varie entre 40 et 70 centimes. Et forcément, le nombre de professionnels qui installent des boîtiers de conversion se multiplie. Précisons que cette installation n’est possible que pour les véhicules essence mis en service après l'an 2000.
Une autre alternative, l’eau de pluie. Direction Lorient en Bretagne où, Marc Renaudin, retraité, suscite la curiosité car il roule avec un moteur à eau de pluie. Un procédé qui reprend un vieux système qui consiste à injecter de l'eau dans un moteur à combustion. L'installateur fixe un réacteur au collecteur d'échappement du moteur ou précatalyseur. Il le relie à un "bulleur" d'une capacité d'un litre contenant de l'eau de pluie. Un système original économique et écologique.
Il existe enfin une autre manière simple de faire des économies, sans avoir à mettre les mains dans son moteur, l'écoconduite. Une conduite en douceur permet en effet de limiter la consommation de carburant. Amaury de Sigalas est consultant à l'Institut national de sécurité routière et de recherches. Il explique au micro de RCF comment réduire sa facture de carburant. Pour rappel, une augmentation de vitesse de 10 km/h entre 120 et 130 km/h provoque une surconsommation de 1 litre pour 100 km.
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